Robert Schuman naît au Luxembourg en 1886. Il fait ses études en Allemagne et il en conservera toujours une excellente connaissance de la culture germanique. En 1912, il ouvre un cabinet d'avocat à Metz. C'est alors avant tout un militant catholique, qui participe en 1913 à la préparation du Katholikentag de Metz. A partir de 1919, il est député de la Moselle et il s'occupe beaucoup des affaires d'Alsace-Lorraine. Politiquement, il est d'abord proche de la Fédération républicaine puis du PDP (les démocrates chrétiens). En 1940, il est sous-secrétaire d'État aux réfugiés. Il vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. Il est arrêté par la Gestapo à Metz en septembre 1940, s'évade en 1942 avant d'entrer dans la clandestinité.
Réélu député de la Moselle en 1946, il accède bientôt à des postes de premier plan. Ministre des Finances de juin à novembre 1946 puis de janvier à novembre 1947, il est président du conseil de novembre 1947 à juillet 1948, puis ministre des Affaires étrangères de juillet 1948 à décembre 1952. L'action de Robert Schuman ne s'exerce pas seulement dans le domaine européen. En tant que président du conseil et assisté par le socialiste Jules Moch, il lutte contre les grèves semi insurrectionnelles de la fin de l'année 1947 et en tant que ministre des affaires étrangères, il doit s'occuper des délicates décolonisations de la Tunisie et du Maroc.
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En 1929-1930, Robert Schuman n'est pas sensible à l'idée d'union européenne lancée par Aristide Briand. La situation n'est plus du tout la même après la Seconde Guerre mondiale. Il part d'un constat : le morcellement de l'Europe est devenu un anachronisme et les pays européens, à l'étroit dans leurs frontières, ne sont plus à même de résoudre leurs problèmes.
L'Europe doit aussi s'unir pour compter entre les États-Unis, l'Empire britannique et le monde slave. Faire l'Europe, c'est aussi trouver une solution au problème allemand. C'est enfin, et il ne faut pas oublier que Schuman est un libéral modéré, un moyen d'orienter l'activité des pays européens vers une action positive (...)
[...] Robert Schuman naît au Luxembourg en 1886. Il fait ses études en Allemagne et il en conservera toujours une excellente connaissance de la culture germanique. En 1912, il ouvre un cabinet d'avocat à Metz. C'est alors avant tout un militant catholique, qui participe en 1913 à la préparation du Katholikentag de Metz. A partir de 1919, il est député de la Moselle et il s'occupe beaucoup des affaires d'Alsace-Lorraine. Politiquement, il est d'abord proche de la Fédération républicaine puis du PDP (les démocrates chrétiens). [...]
[...] Le Conseil de l'Europe. Schuman soutient le mémorandum élaboré à la suite du congrès de La Haye de mai 1948 et qui propose la réunion d'une assemblée européenne. Il saisit immédiatement les partenaires de la France : Royaume-Uni, pays du Benelux. Selon lui, le Conseil de l'Europe présente trois intérêts : répondre aux demandes de l'opinion publique, donner des gages aux Américains, définir un cadre européen pour traiter la question allemande. Schuman souhaite que le Conseil de l'Europe soit une assemblée élue, habilitée à examiner des mesures pratiques de toute nature : sociales, culturelles, juridiques, économiques. [...]
[...] Schuman était en fait favorable à un rapprochement économique avec l'Allemagne depuis 1949 : il faut éviter que la RFA, confrontée à une attitude trop négative de la France, ne s'oriente dans d'autres directions, par exemple vers l'Italie. Ce serait alors un gros marché qui échapperait à l'agriculture française. C. Le succès de la CECA. Pour réussir, Schuman et Monnet veulent faire vite. Ils écartent donc en pratique les Britanniques. Les négociations commencent donc à Paris, dès le 20 juin 1950, à six. [...]
[...] Redevenu simple député, Schuman reste convaincu de la nécessité de ratifier les accords de mai 1952, mais ne peut empêcher leur rejet en août 1954. Schuman est plutôt hostile à la solution de rechange proposée par les Britanniques, l'UEO. Celle-ci n'est selon lui qu'une Europe platonique et l'UEO, pareil au mulet n'a pas de fécondité créatrice et n'est qu'un ersatz de la CED A la suite d'un appel personnel d'Adenauer, Schuman accepte cependant de demander à ses amis du MRP de voter pour les accords de Paris. Schuman n'est suivi que par une minorité, mais cela suffit à faire adopter les accords. C. [...]
[...] L'opposition est telle que Paris cherche à relancer le projet d'association économique entre la France, l'Italie et le Benelux (Fritalux, bientôt rebaptisé Finebel). A partir de mai 1949, les experts belges, français et italiens travaillent sur la question. Cela débouche sur un plan d'intégration économique de l'Europe occidentale. Le projet définitif est au point à la mi-février 1950. Mais les Français sont alors partagés, les Italiens réticents et les Belges et les Néerlandais attendent les réactions des Britanniques. Celles-ci sont négatives, ce qui arrête le projet Finebel. [...]
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