Jean-Pierre Rioux, "Jean Jaurès" : fiche de lecture - publié le 01/06/2009

Résumé du document

Jean-Pierre Rioux est agrégé d'histoire en 1964, puis professeur au lycée Marceau de Chartres et au Lycée Pasteur de Neuilly-sur-Seine entre 1964 et 1972. Il est chargé de cours, assistant puis maître-assistant d'Histoire contemporaine à l'Université de Paris X Nanterre entre 1970 et 1980. Il est ensuite Maître de conférence, chargé de cours puis directeur de séminaire à l'Institut d'étude politiques de Paris depuis 1978. Il est ensuite chargé de recherche puis directeur de recherche à l'Institut de recherche du temps présent (CNRS), entre 1980 et 1991 (...)

Extraits

[...] Ensuite, Rioux aborde l'enfance et les racines de Jaurès ( l'enfant du Tarn ses pensées philosophiques métaphysicien , son entrée en politique le canard à l'eau son élection et ses actions à Carmaux l'élu de Carmaux mais aussi sa position et ses actions lors de l'affaire Dreyfus le dreyfusard Ses idées d'historien sur Marx et le socialisme notamment l'historien »)sont aussi présentées dans cette œuvre, ainsi que sa position par rapport au marxisme ( le marxiste démocrate son désir d'unité qui le caractérise l'unitaire dans l'âme de sa façon d'électriser les foules et d'appeler à refuser toute dictature par le grève, arme infaillible ( l'homme orchestre de son amour de la République, socialiste dans son idéal bien sûr le républicain- socialiste et de son désir ardent et toujours présent de paix la voix de la paix Jean-Pierre Rioux conclut par un chapitre intitulé entre deuil et espoir Jaurès est mort, et l'union nationale se fait dans le deuil en 1914. La guerre va avoir lieu. Mais des décennies plus tard c'est l'espoir que le souvenir de Jaurès inspire. Il incarnera le messager de la paix, de l'unité. Thèmes historiques abordés L'auteur ne parle pas ici seulement d'une grande figure de l'histoire même s'il présente ici toutes les facettes de Jaurès. Il débute son introduction en nous narrant les circonstances de la mort de Jean Jaurès. [...]

[...] Jean-Pierre Rioux ne liste pas un à un les évènements de la vie de Jaurès, il tente de décortiquer son intériorité. Par intériorité j'entends idées, sentiments. Ce qui nous frappe à la lecture de ce livre c'est la multiplicité de visage que prend Jaurès. L'auteur veut sortit des sentiers battus, de la postérité réductrice: du barbu martyr que l'on cite à tout va et bien mal souvent, de l'image de l'humaniste, de l'homme de paix (après un micro trottoir c'est la seule image -ou presque- qui ressort). [...]

[...] Et bien sûr, l'antisémitisme avec l'affaire Dreyfus que Jaurès a défendu La troisième République, défendue avec ardeur par Jaurès, est bien sûr abordée ; Jaurès étant même nommé républicain- socialiste. Pour finir, cette œuvre remet en question le souvenir que l'on garde d'un homme connu. chapitre 5 : le Dreyfusard Analyse de l'œuvre Pourquoi faire une énième biographie de Jaurès ? La question n'est pas sans valeur puisque même à la médiathèque d'Albi le nombre d'articles, de livres, de documentaires sur sa vie est vraiment imposant. La réponse est simple : parce que cette œuvre là diffère des autres. [...]

[...] Un équilibre était trouvé pour satisfaire les deux camps jusqu'en 1877 où les républicains deviennent majoritaires. Des réformes sont adoptées dans les années 80 afin de consolider l'enracinement de la République. C'est cette IIIe République que Jaurès défend ardemment. C'est le début de l'ère des masses. La politique n'est plus l'apanage d'une petite partie de la société, d'une élite, mais bel et bien à la portée de toute personne instruite. La population par le suffrage universel prend l'habitude de participer à la vie politique et de s'y intéresser. [...]

[...] Mais il a aussi été controversé par ses propres amis. Il a donc également été un homme de conflit. Il s'est battu pour ses idées tout au long de sa vie : discours contre le scrutin d'arrondissement le 11 février 1889, il arbitre la grève des traminots de Toulouse en juillet 1891 ou encore soutient les cheminots et dénonce Briand le 25 octobre 1910. Qui dit homme politique avec ses opinions dit adversaires qui tente de le désarçonner voire de le ridiculiser. [...]