Le 20 novembre 1917, la déclaration ministérielle faite à la Chambre des députés par le nouveau Président du Conseil, Georges Clemenceau, frappe par son laconisme et sa netteté : « Ma formule est la même partout. Politique intérieure ? Je fais la guerre. Politique étrangère ? Je fais la guerre, je fais toujours la guerre ». Ce discours, basé sur des arguments directs et véhiculé par un langage vigoureux et parfois pathétique, subjugue l'auditoire et lui attire la majorité des voix parlementaires. Cette déclaration expose aux députés la ligne de conduite du nouveau gouvernement Clemenceau qui a comme seul but avoué de gagner la guerre. Clemenceau ( 1841-1929), en effet, est celui qui souvent, dans les mémoires, représente l'homme qui a permis la victoire de la France. Né en Vendée, le jeune Clemenceau incarne les aspirations de la jeune génération Républicaine. Il est élu en 1876 député radical de Paris, chef de l'extrême gauche radical-socialiste il s'oppose aux opportunistes. Clemenceau se réclame de tout l'héritage de la Révolution française qu'il accepte en « bloc ». Exclu de la vie politique en 1893 par les retombées du scandale de Panama, il mène une carrière de journaliste. A la pointe du camp dreyfusard, en mars 1906 il devient ministre de l'Intérieur, puis en octobre Président du Conseil. Depuis 1914 il lance des attaques virulentes contre le gouvernement qu'il juge faible et s'oppose à l'agitation sociale de même qu'à l'antimilitarisme. L'opposant des années 1880 s'affirme jacobin, homme d'autorité et d'énergie.
En 1917, année particulièrement critique et marquant le tournant de la première Guerre Mondiale (1914-1918), Clemenceau, à 76 ans, est appelé à diriger le gouvernement par le Président Raymond Poincaré (1913-1920) qui ne l'apprécie pas beaucoup mais voit ce choix inévitable. En effet, le gouvernement Painlevé (22 0ctobre 1917- 13 novembre 1917), le troisième de l'année, est mis en minorité et présente sa démission. La politique française a besoin d'un homme à forte personnalité capable de reprendre en main cette situation de crise qui a vu se succéder, en l'espace d'une année, trois gouvernements mous et marqués par l'indécision des chefs. La déclaration ministérielle de Clemenceau ne déçoit pas les attentes dont il fait l'objet. Elle débute directement par le but que s'est fixé son auteur, la guerre totale. Afin de susciter l'adhésion de son auditoire il fait appel à des idéaux de justice, de liberté et au sentiment patriotique inspiré par l''héritage historique français (l. 1 à 14). Ensuite il explique que pour soutenir cette guerre intégrale il faut passer par la mobilisation totale, non seulement de l'armée, mais aussi de l'arrière (l. 15 à 40). Enfin il critique les réactions antimilitaristes qu'il assimile à des trahisons (l. 41 à 58). Ainsi, comment la France passe-t-elle d'un gouvernement républicain à un gouvernement de guerre ?
[...] Cette déclaration expose aux députés la ligne de conduite du nouveau gouvernement Clemenceau qui a comme seul but avoué de gagner la guerre. Clemenceau (1841-1929), en effet, est celui qui souvent, dans les mémoires, représente l'homme qui a permis la victoire de la France. Né en Vendée, le jeune Clemenceau incarne les aspirations de la jeune génération Républicaine. Il est élu en 1876 député radical de Paris, chef de l'extrême gauche radical-socialiste il s'oppose aux opportunistes. Clemenceau se réclame de tout l'héritage de la Révolution française qu'il accepte en bloc Exclu de la vie politique en 1893 par les retombées du scandale de Panama, il mène une carrière de journaliste. [...]
[...] il devient nécessaire de réagir au nom de la liberté de fixer plus de droit entre les citoyens comme entre les peuples capables de se libérer (l. comme les révolutionnaires firent en 1792. Dès le début des hostilités les rappels à la Révolution française sont fréquents car la République est l'héritière et la continuatrice des œuvres de 1789 l'idéal d'une force mise au service de la conscience humaine (l. 6). Le discours s'appuie sur le rôle historique de la nation Nous avons de grands soldats d'une grande histoire (l. [...]
[...] La France se pose en protectrice des opprimés fixer plus de droit entre les citoyens (l. celle qui brise le joug de toutes les tyrannies nous sommes le roc inébranlable d'une barrière qui ne sera pas franchie (l. elle soutient toutes les causes généreuses, elle a pris la défense de la justice contre toutes les violences Toutes les nations civilisées sont engagées dans la même bataille contre les formations modernes des vieilles barbaries (l. 26). Ces nobles causes et ce passé glorieux à honorer par l'action guerrière devraient pouvoir réveiller l'esprit patriotique français et pousser la société à s'investir le plus possible dans l'aide à l'armée. [...]
[...] 52) doit être dépassée en s'armant d'une volonté ferme et de beaucoup d'énergie conduire la guerre avec un redoublement d'efforts (l. 2). Par ailleurs ce sont précisément ces qualités, cette vigueur, cette fermeté qui manquaient aux gouvernements précédents. Pour cela, l'arrivée au pouvoir de Clemenceau et des ministres qu'il a choisi parmi des hommes de confiance du parti radical nous avons accepté d'être au gouvernement (l. donne un coup de fouet qui réveille la France car la politique de Clemenceau est directe comme son discours, elle vise l'efficacité en vue du meilleur rendement de toutes les énergies (l. [...]
[...] De plus, afin de faire supporter à la population ces efforts de guerre il est nécessaire de leur faire garder le moral haut et de leur donner de l'espoir. De ce fait la censure et la propagande sont vite installées, c'est le bourrage de crânes Tandis que pour tromper l'ennemi c'est la désinformation qui va être pratiquée. Clemenceau prône donc la solidarité et l'union Que toute zone soit de l'armée (l. 23) dans un effort collectif visant le même but tout pour l'apothéose du droit triomphant (l. [...]
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