Contrairement à l'Histoire "classique" qui analyse le singulier, les Sciences sociales, et particulièrement la Sociologie, s'intéressent à la généralisation, à la découverte de lois susceptibles d'expliquer les comportements humains singuliers.
Dans ce but, elles utilisent principalement, dans leur approche du phénomène révolutionnaire, une méthode comparatiste que Jean Baechler appelle l'anatomie des révolutions (...)
[...] Certains utilisent des méthodes proches de celles des sciences sociales pour comprendre comment naissent les révolutions. D'autres, sans entreprendre une telle démarche, reconnaissent cependant la valeur de ces dernières et l'utilisent parfois dans leurs travaux. Finalement, il existe des historiens qui écrivent des ouvrages pratiques consacrés au phénomène révolutionnaire dans le but d'éclairer les connaissances actuelles d'une révolution ou d'en faciliter son étude. Ce sont, d'une manière très résumée, les différentes approches du phénomène révolutionnaire que j'ai pu repérer chez les historiens au cours de cette recherche Conclusion Ainsi ma conclusion de l'article précédemment cité[9] demeure toujours d'actualité : . [...]
[...] Cette dernière remet en cause des acquis récents pour lesquels on a durement lutté. Et c'est cette crainte de ne plus pouvoir satisfaire ces nouveaux besoins qui provoque l'agitation révolutionnaire. Il s'agit ainsi d'un mouvement causé par une insatisfaction plus spirituelle que physique: is the dissatisfied state of mind rather than the tangible provision of “adequate” or “inadequate” supplies of food, equality, or liberty which produces the revolution.”[6] Ces besoins à satisfaire, que l'on craint perdre, peuvent être de plusieurs natures: des besoins primaires comme la nourriture, les vêtements ; des besoins sociaux incluant les sentiments envers la famille ou les amis par exemple; ou alors, des besoins pour plus de justice et de dignité. [...]
[...] Apport de l'histoire et des sciences sociales à l'étude du concept de révolution 1. Introduction 2. Les sciences sociales 3. L'histoire 4. Conclusion 5. Bibliographie 1. Introduction De mon travail Histoire et sociologie, éternelle rivalité ? résulte que les historiens et les sociologues ont en commun le même objet d'étude. Ce qui les différencie est la manière de l'aborder. Ce qui est vrai d'un point de vue théorique l'est également au sujet du concept de révolution. [...]
[...] BAECHLER, Jean, Les phénomènes révolutionnaires, p BUSINO, Giovanni, La permanence du passé, p Un autre outil dont les sociologues disposent sont les sources, mais les consulter signifierait une perte de temps considérable pour eux d'autant plus que la plupart du temps, les historiens ont déjà accompli ce travail. Quoiqu'il en soit, à la base du travail sociologique, pour le temps passé, se trouve toujours le travail historique traditionnel. Voir mon travail historiens et le concept de Révolution” DAVIES, James C., Toward a Theory of Revolution, p Id., p Ibidem. STUART HUGHES, H., The Historian and the Social Scientist, p Voir mon travail : Histoire et sociologie, éternelle rivalité ? Voir mon travail intitulé : La situation prérévolutionnaire vaudoise de 1798 confrontée aux théories des révolutions. [...]
[...] Texte très intéressant qui tente de distinguer l'histoire et la sociologie de par leur relation au temps, auquel l'historien n'échappe jamais, contrairement au sociologue qui y échappe presque toujours. BUSINO, Giovanni, La permanence du passé. Genève: Librairie Droz p. Le chapitre premier intitulé l'histoire à la sociologie et de la sociologie à l'histoire” est un des textes les plus clairs, précis et concis sur les interrelations qui existent entre ces deux sciences. A la fois les historiens et les sociologues devraient le connaître. BAECHLER, Jean, Les phénomènes révolutionnaires. [...]
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