Forte de 170 millions d'habitants, avec la possibilité d'aligner 8 millions de soldats, la Russie est un "rouleau compresseur". C'est la 5ème puissance économique du monde, qui a bénéficié d'une industrialisation rapide, et d'un régime politique stable. La Première Guerre mondiale va pourtant faire voler en éclats cette façade.
Les pertes sont importantes : 170 millions d'habitants mais 40 millions sont allogènes (finlandais, polonais et baltes).
L'industrialisation est fragile car elle connait une forte dépendance par rapport aux capitaux étrangers et la population est essentiellement rurale (80%). C'est une société instable : révoltes pour la terre dans les campagnes et pour de meilleures conditions de vie dans les villes. Ceci forme un terreau favorable aux discours révolutionnaires (...)
[...] Les deux premières décisions sont un décret sur la paix offrant à tous les belligérants une paix sans annexion ni indemnités et un décret sur la terre abolissant la propriété foncière. Des mesures sociales sont également prises: mariage civil, libertés, séparation de l'église et de l'état Les mesures sont prises dans un climat difficile pour les bolcheviks : offensive de Kerenski, révolution à Petrograd. Ils procèdent à une alternance de répression et de concessions pour rétablir l'ordre. Avec la Révolution et la guerre civile, la désorganisation de l'économie s'accentue : marché noir, pénurie, disette La terreur est la réponse à tous ces problèmes. [...]
[...] Le gouvernement provisoire adopte des mesures sociales et libérales mais ne se prononce pas sur la question du partage des terres et de la paix, laissant ce soin à la future assemblée constituante (dont l'élection est ajournée tant que le pays est en guerre Le fossé augmente entre le gouvernement et les masses. Devant l'immobilisme, le peuple s'impatiente et les gouvernements se succèdent. En juin, Kerenski arrive au pouvoir alors que le peuple commence à se tourner vers les bolcheviks (épargnés par les discrédits gouvernementaux). L'action de Lénine et la révolution bol d'octobre La révolution permet le retour de Lénine de son exil en Suisse. [...]
[...] Les anciens alliés reprochent à la Russie d'avoir rompu ses engagements (paix de mars 1918 et refus de rembourser les emprunts). Le pays est divisé en zones d'influence et assailli de tous côtés. La Guerre civile avec l'armée blanche, les anciens révolutionnaires écartés du pouvoir, les SR s'opposent aux bolcheviks. Le communisme de guerre Une ensemble de mesures de rigueur sont prises pour faire face à la situation. La terreur politique est instaurée avec la Tcheka et la suppression des libertés. [...]
[...] La révolution est sauvée, mais le pays est exsangue et amputé de nombreux territoires. De plus, l'isolement diplomatique est total. IV) Une révolution mondiale ? 1917-1921 La création du Kominterm Pour Lénine, la révolution russe est l'étincelle pour que l'Europe en crise s'embrase. Ce climat demeure jusque 1921 avec la défaite, les humiliations de la paix, l'inflation En mars 1919, dans la Russie assiégée, Lénine crée presque seul la IIIème internationale. Sur le modèle bolchevique, elle doit être la tête d'une armée disciplinée pour organiser la révolution en Europe. [...]
[...] La révolution de février et l'abdication du tsar La révolution de février 1917 est une conséquence directe de cette situation. Des Troubles spontanés apparaissent dans la capitale, Petrograd. Les mots d'ordre sont : du pain, à bas la guerre et à bas l'autocratie L'armée se mutine et rejoint les grévistes. On constate que le tsar n'a même plus d'autorité dans sa capitale. Deux pouvoirs se forment. L'un, issu de la Douma, prend le nom de gouvernement provisoire. Il est constitué de nobles libéraux et de bourgeois. [...]
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