Révolution russe de 1917, série d'événements qui se déroulèrent en 1917 en Russie et qui entraînèrent la chute du régime tsariste, la prise du pouvoir par les bolcheviks et la création de la République socialiste soviétique fédérative de Russie, premier élément de ce qui devint en 1922 l'Union des républiques socialistes soviétiques (URSS). Les deux révolutions de 1917 (Février et Octobre) furent les moments clés de la révolution russe : celle de Février débuta par des grèves et des manifestations à Petrograd (actuelle Saint-Pétersboug) du 23 au 27 février et déboucha sur l'abdication du tsar et la fin de la monarchie impériale autocratique. Celle d'Octobre, appelée aussi Révolution bolchevique, commença les 24 et 25 octobre par l'insurrection armée organisée par les bolcheviks contre le Gouvernement provisoire : elle bouleversa toutes les données économiques, politiques et sociales de la société russe. Le gouvernement soviétique ayant adopté le calendrier grégorien le 31 janvier 1918 à la place du calendrier julien, les dates données dans l'exposé qui suit proviennent du calendrier en vigueur au moment des événements auxquels elles sont associées.
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[...] L'ordre 1 fut officiellement annulé : cet exemple démontrait l'existence d'un double pouvoir qui, déjà, avait du mal à s'accorder. La majorité des membres du soviet était composée de mencheviks et de sociaux-révolutionnaires. Les mencheviks envisageaient une période de développement capitaliste et une démocratie politique complète comme condition préalable à l'établissement d'un ordre socialiste. Dans l'ensemble, ils étaient favorables à la poursuite de la guerre, tout comme la plupart des dirigeants sociaux-révolutionnaires, dont le parti aux aspirations socialistes issu de la paysannerie. [...]
[...] Le VIe Congrès du Parti ouvrier social-démocrate russe (POSDR) se tint clandestinement, en l'absence de nombreux dirigeants bolcheviques. De Finlande, Lénine réussit à faire adopter son point de vue!; la rupture avec les autres partis qui s'étaient rangés du côté de la contre-révolution était inévitable : toute évolution en douceur vers le socialisme était désormais impossible. Alexandre Kerenski Le chef du gouvernement provisoire, après la chute du tsar Nicolas II, passe en revue ses troupes (à gauche). C. Le gouvernement Kerenski et le putsch de Kornilov Le deuxième ministère de coalition fut formé le 24 juillet, incluant des socialistes antibolcheviques et des cadets. [...]
[...] Les ouvriers s'armèrent en pillant les postes de police. Le 26 février, les troupes de la garnison de Petrograd furent appelées par le tsar pour mater la révolte. Quand les ouvriers et les soldats se retrouvèrent face à face dans les rues, les ouvriers essayèrent à plusieurs reprises de fraterniser avec les troupes. Mais celles-ci tirèrent sur ordre, tuant plusieurs personnes. Malgré cette tuerie, les ouvriers, qui tentaient de s'enfuir, n'abandonnèrent pas les rues. Dans la nuit du 26 au 27, les régiments qui avaient tiré sur la foule se mutinèrent et rejoignirent les insurgés, qui purent ainsi s'armer. [...]
[...] Le jour même, la révolution triompha. Les uns après les autres, les régiments de la garnison de Petrograd se rangèrent aux côtés du peuple. En vingt-quatre heures, la totalité de la garnison, à peu près hommes, rejoignit la révolution. Les soldats et les ouvriers prirent alors ensemble le contrôle de la ville. La révolte fit victimes. Les premières élections au soviet des ouvriers de Petrograd eurent lieu le 27 février dans plusieurs usines, sur le modèle du soviet de 1905, formé pendant la révolution de cette année-là, à la fin de la guerre russo-japonaise (1904- 1905). [...]
[...] Enfin, dès le 13 novembre, les bolcheviks demandèrent l'armistice qui aboutit, le 7 décembre, à l'ouverture de négociations de paix à Brest- Litovsk. L'Assemblée constituante librement élue qui se réunit à Petrograd le 5 janvier 1918 et dans laquelle les bolcheviks étaient minoritaires fut dissoute par la force par le nouveau gouvernement, dans l'indifférence populaire. Le «!communisme de guerre!» se fondait donc sur le refus d'une autre légitimité que celle des soviets. C. La guerre civile : la paix gagnée Sous le contrôle des bolcheviks, et après une offensive allemande foudroyante en février 1918, le nouveau gouvernement mit fin à la participation de la Russie à la Première Guerre mondiale en signant le traité de Brest-Litovsk le 3 mars 1918. [...]
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