1917, 1918, paix, Première Guerre mondiale, mutineries françaises, mutineries russes, mutineries italiennes, forces allemandes, discipline militaire
Dans les dix-huit derniers mois de la Première Guerre mondiale, une lassitude extrême frappe les soldats aussi bien que les civils. En 1917, il y eut une baisse de moral dans plusieurs détachements de combat. En un sens, il est remarquable qu'elle ne soit pas arrivée plus tôt. Mais ceux qui voyaient les conditions de vie des soldats savaient que cela devait arriver. Cette crise prit différentes formes : la léthargie, les bagarres, la révolte. Due à l'effondrement du moral, elle apparut sous des traits divers selon les armées et les communautés très différentes des hommes qui les composaient.
Le moral des armées pendant la Première Guerre mondiale se définit selon trois critères : la croyance en la victoire ; la volonté de se battre ; l'acceptation du devoir et de la discipline. Dès que les hommes cessèrent de croire que, telle qu'elle était menée, la guerre pouvait être gagnée, le moral déclina.
[...] La mutinerie ne consiste pas simplement à refuser de se conformer aux ordres, et dans ce contexte on la définira mieux comme un défi collectif à la hiérarchie. Alors que l'armée britannique était fréquemment en butte au désordre et à l'indiscipline plus ou moins grave, à aucun moment avant l'armistice elle n'eut affaire à d'importants groupes d'hommes refusant de retourner au combat. Le seul incident décrit comme une mutinerie en fut très éloigné. L'agitation commença au camp de base d'Étaples – célèbre pour la sévérité de son régime. [...]
[...] L'amiral, Scheer, chef de la flotte de haute mer, commua les peines de mort de trois hommes, et confirma les ordres d'exécution pour les deux autres. Ils furent exécutés le 5 septembre 1917. Un an plus tard, ce type de répression appartenait au passé. Le 27 octobre 1918, la flotte allemande de Wilhelmshaven et d'autres ports reçut l'ordre de prendre la mer pour une confrontation finale avec les Britanniques. Elle n'eut jamais lieu. Certains marins refusèrent de lever l'ancre ; d'autres éteignirent leurs chaudières en mer. Les bateaux qui avaient quitté le port rentrèrent. Les raisons de l'agitation étaient, comme souvent, complexes. [...]
[...] La première fut l'armée allemande, qui supporta le combat presque jusqu'à la fin de la guerre, bien après que ses pertes eurent excédé ses forces valides. L'armée allemande était l'une des plus remarquables organisations militaires jamais créées. Les troubles de 1917 dans les autres armées ne l'affectèrent pas, à l'exception des rebellions dans la marine. Mais, dès août 1918, il était clair pour de nombreux combattants allemands qu'ils ne pouvaient gagner la guerre. Le haut commandement fut bombardé de rapports concernant des hommes qui refusaient de continuer, ou qui se rendaient en masse. [...]
[...] Ils réagirent simplement comme le font beaucoup de travailleurs pendant les conflits sociaux ; ils menèrent leur propre guerre contre la police militaire. Les racines de la discipline militaire La question demeure de savoir pourquoi l'armée britannique fut capable d'éviter les troubles sérieux qui, à un moment ou à un autre, éclatèrent dans toutes les armées européennes. Il est possible qu'il y ait des différences dans la vitesse et l'impartialité de la justice militaire parmi les forces combattantes, mais on n'a jamais prouvé que tel était le cas. [...]
[...] En 1917, il y eut une baisse de moral dans plusieurs détachements de combat. En un sens, il est remarquable qu'elle ne soit pas arrivée plus tôt. Mais ceux qui voyaient les conditions de vie des soldats savaient que cela devait arriver. Cette crise prit différentes formes : la léthargie, les bagarres, la révolte. Due à l'effondrement du moral, elle apparut sous des traits divers selon les armées et les communautés très différentes des hommes qui les composaient. Le moral des armées pendant la Première Guerre mondiale se définit selon trois critères : la croyance en la victoire ; la volonté de se battre ; l'acceptation du devoir et de la discipline. [...]
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