Révolution nationale, Philippe Pétain, révolution idéologique, Michel Winock, Troisième République, État français, pleins pouvoirs, Jean Zay, Pierre Mendès France, culte de la personnalité, propagande, mythe du sauveur, Verdun, France de Vichy, patriotisme, Patronat, antisémitisme, rafle du Vel d'Hiv, Marcel Déat, collaborationnisme
Le 25 juin 1940, Philippe Pétain déclare : « Au moment le plus cruel de son histoire, la France doit comprendre et accepter la nécessité d'une révolution nationale ». À travers ces propos, Pétain évoque déjà l'idée d'une Révolution nationale, qui serait le fruit d'un contexte particulier, à savoir celui de la débâcle et de la défaite de la France.
La Révolution nationale ne cherche pas seulement à repenser la gestion du pays, mais aussi à transformer les structures mêmes du pays avec notamment, le retour aux valeurs traditionnelles. Il s'agirait d'encourager une régénération morale de la France. La Révolution nationale apparaît alors à la fois comme une « révolution contre la révolution » et un mouvement national subordonné à la collaboration avec l'Allemagne nazie.
Dès lors, peut-on parler de véritable Révolution idéologique en France de 1940 à 1944 ? Cette Révolution nationale n'est-elle pas, sous certains aspects, l'expression d'un fascisme à la française ?
[...] En effet, on assiste à un retour des valeurs traditionnelles qui s'accompagne de différentes mesures. D'une part, les mesures natalistes telles que l'augmentation des allocations pour les familles nombreuses ou encore le développement del'image du chef de famille et de la mère au foyer sont autant de mesures incitatives de cette Révolution nationale. D'autre part, on note la mise en place de mesures coercitives fortes comme l'interdiction du divorce, de l'avortement et la condamnation decontraception. De plus, l'École subit elle aussi des bouleversements puisque les écoles normales, considérées comme des bassins républicains sont supprimées et les lycées sont ouverts pour l'élite. [...]
[...] La Révolution nationale n'est donc pas une révolution culturelle. Un fort manque d'adhésion On assiste également à un fort manque d'adhésion de la part des Français maréchalistes, autrement dit attachés à Pétain comme personne. Ils sont moins d'accord avec la Révolution nationale que les pétainistes. Le passage d'une politique d'exclusion des juifs à celle de leur répression marque une étape décisive dans l'évolution défavorable du régime dans l'opinion de ces Français. La désapprobation amène alors une minorité de quelques Français à venir en aide aux juifs. [...]
[...] Les messages radio émis par la radioVoix de la Francese multiplient et on assiste à une mise en scène avec l'idée que Pétain ferait don de sa personne aux Français. La propagande se déroule donc dans l'espace matériel et sonore, mais aussi elle a aussi une forte dimension rituelle. Dans l'imaginaire national français, Pétain, c'est aussi le vainqueur de Verdun. Ce titre militaire lui permet d'acquérir un grand prestige dans la société et l'appui des anciens combattants, groupe politique important à l'époque. En août 1940, la création de la Légion française des combattants se fait le relais de cette propagande officielle. [...]
[...] La Révolution nationale - Peut-on parler de véritable Révolution idéologique en France de 1940 à 1944 ? Le 25 juin 1940, Philippe Pétain déclare : « Au momentle plus cruel de son histoire, la France doit comprendre et accepter la nécessité d'une révolution nationale ». À travers ces propos, Pétain évoque déjà l'idée d'une Révolution nationale, qui serait le fruit d'un contexte particulier, à savoir celui de ladébâcle et de la défaite de la France. En effet, trois jours auparavant, le maréchal âgé de 76 ans, signe l'armistice dans un lieu symbolique (la Clairière de Compiègne) qui représente désormais non plus la victoire de la France, mais bien sa déroute militaire. [...]
[...] Conclusion Pour conclure, la Révolution nationale apparaît comme inachevée. En effet, la Révolution nationale aboutit avant tout à un échec, mais certaines transformations apportées par l'État français ont été reprises à la Libération et sont entrées dans les mœurs. C'est le cas par exemple des politiques familiales et sportives. De plus, même sielle a beaucoup de points communs avec les régimes totalitaires fascistes, des distinctions existent sur plusieurs autres éléments. Vichy se rapproche plus des régimes autoritaires (espagnol et portugais) avec néanmoins de réelles potentialités fascistes qui ont augmenté au cours du temps. [...]
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