Révolution de 1830, libéralisme, Trois Glorieuses, monarchie de Juillet, Adolphe Thiers, Charles X, ministère Polignac, marquis de La Fayette, liberté de la presse, parti républicain, Charte de 1830
Trois journées insurrectionnelles, du 27 au 29 juillet 1830, qui, à juste titre, seront appelées "Les Trois Glorieuses" et entraîneront un changement profond d'institutions, de société et de mentalités politiques. C'est pourquoi il est légitime d'y consacrer une section, alors même qu'il s'agit d'un évènement de nature ponctuelle. Nous verrons, d'abord, les préalables de cette révolution, à travers deux éléments essentiels : un personnage et un parti.
[...] La République, c'est pour les commerçants le maximum, pour les propriétaires la spoliation et les échafauds, pour tout le monde, le désordre, la guerre civile et étrangère. Pourtant, dès la chute de Napoléon, ce parti républicain voit le jour et ceux qui l'animent balbutient le terme proscrit. On y trouve, parmi ses membres, des vieillards de la Convention, régicides et athées, et des étudiants idéalistes. Pas d'hommes mûrs, ou si peu. Les connexions avec les sociétés secrètes se fondent naturellement, surtout avec la Franc-maçonnerie et la Charbonnerie, cette association qui jouera un rôle dans l'indépendance italienne. La tactique du parti républicain reste diffuse. [...]
[...] Le gouvernement a violé la légalité, nous sommes dispensés d'obéir Il prend la tête d'une fronde des journalistes parisiens qui avive et encourage la contestation du peuple, qui débouche sur la révolution de Juillet 1830. L'édition suivante du National portera les dates de ces journées Glorieuses : Mais, au-delà du rôle accélérateur joué par Thiers et la Presse, il y a un autre bourgeon politique : celui incarné par l'existence d'un parti républicain à part entière. Ce qui est fort étonnant, tant la république avait été discréditée par l'expérience jacobine de la Terreur. La république n'était plus qu'une forme de régime politique relevant de l'Antiquité gréco-romaine. [...]
[...] ) il est un vrai citoyen ( . ) il acceptera la Charte comme nous l'avons toujours entendue et voulue. C'est du peuple français qu'il tiendra sa couronne . Louis-Philippe, Duc d'Orléans prend alors le titre de lieutenant général du Royaume et prend immédiatement contact avec La Fayette qui, ayant renoncé à devenir le président d'une hypothétique république, lui apporte son soutien. Le 31 juillet, sur le balcon de l'Hôtel de Ville et sur fond de drapeau tricolore, le champion de la république se tient aux côtés du nouveau monarque libéral et, après leur embrassade devant le peuple assemblé, Chateaubriand écrit : le baiser républicain de La Fayette fit un roi, singulier résultat de toute la vie du héros des deux mondes . [...]
[...] Le 30 juillet, Thiers va imposer le Duc à la Révolution, pour mieux enrayer la montée de l'idée républicaine. Pour cela, il se sert du souvenir de son aïeul, Philippe-Egalité, alias Louis-Philippe Duc d'Orléans, cousin du roi Louis XVI qui, proche de Sieyès, avait rejoint les députés du Tiers-État, puis pris le parti des jacobins et voté en 1793 pour la mort de son royal cousin. En somme Thiers brandit donc l'image d'un prince, capable de garantir autant les libertés que l'égalité. [...]
[...] Il a été mis en avant par Thiers et ses partisans, ces libéraux qui ne représentent pas l'ensemble de la Nation. En tout cas, pas les républicains purs et durs et pas les légitimistes dogmatiques. Le célèbre diplomate autrichien, Metternich dira, à son sujet, dans ses Mémoires : de la République, il n'a pas la force populaire ; de l'Empire, il n'a pas la gloire militaire ; des Bourbons, il n'a pas la légitimité historique ; le trône de 1830 est quelque chose d'hybride, l'histoire se chargera de montrer sa faiblesse . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture