Les premières années de la jeune république américaine voient se confronter deux projets opposés : d'une part celui fédéraliste – soutenu par la bourgeoisie du nord, d'inspiration libérale et anglo-saxonne, qui voudrait un fort pouvoir central capable de développer les droits et les libertés individuelles tout en favorisant une forte industrialisation. De l'autre le projet démocrate-républicain d'inspiration humaniste et philo-français qui soutient les prérogatives des Etats, prône une démocratie élargie et envisage une république agrarienne sur le modèle de la Rome antique.
[...] On voit bien comment deux systèmes économiques complètement différents se côtoient dans le même pays pendant un demi-siècle. Or, cette cohabitation est possible jusqu'au moment où les intérêts des deux systèmes s'opposent. En effet, si le capitalisme industriel développé à l'Est peut s'appuyer sur la croissance interne d'un marché en continuelle expansion et a donc intérêt à se protéger des produits étrangers par des taxes douanières élevées les propriétaires fonciers du Sud dépendent entièrement de l'exportation (le coton représente en effet 57% des exportations américaines en 1860) et prônent le libre échange. [...]
[...] Le commerce entre les États devient domaine exclusif du Congrès qui réglemente l' Économie Nationale Le retard de la contre-réforme de Jackson Si Jackson met en place une importante baisse des droits de douane, sa décision d'abolir la Banque Centrale n'a pas d'autres conséquences que de rendre plus facile l'accès au crédit par des banques privées régionales qui en octroient beaucoup plus facilement. Cela augmente encore plus l'investissement dans l'industrie tout en provoquant une instabilité financière qui perdurera jusqu'à après la guerre de Sécession. [...]
[...] La Révolution Industrielle aux États-Unis (1789-1860) Quel projet pour la jeune Nation? La victoire du Fédéralisme industriel sur la République agrarienne Les premières années de la jeune République américaine voient se confronter deux projets opposés : d'une part celui fédéraliste soutenu par la bourgeoisie du nord, d'inspiration libérale et anglo-saxonne, qui voudrait un fort pouvoir central capable de développer les droits et les libertés individuelles tout en favorisant une forte industrialisation. De l'autre le projet démocrate-républicain d'inspiration humaniste et philo-français qui soutient les prérogatives des États, prône une démocratie élargie et envisage une république agrarienne sur le modèle de la Rome antique. [...]
[...] Parallèlement à cette nouvelle classe de capitalistes, une classe ouvrière voit le jour dans les villes industrielles du Nord-est. Toutefois, on ne peut pas pour autant parler d'une vraie et propre lutte des classes aux États-Unis : si les Unions se concentrent plus sur les problèmes directement liés aux conditions de travail, la tradition individualiste américaine endigue la diffusion des idées socialistes aux USA. III- Un développement inégalitaire : un seul pays, deux systèmes économiques opposés Or, cette nouvelle société industrielle n'est que le fait du Nord-est et notamment de la Nouvelle-Angleterre. [...]
[...] La voie ferrée entame donc une intégration économique Est-Ouest autour d'un même modèle industriel. Un Sud dépendant de l'extérieur pour ses débouchés Le Sud au contraire focalise toujours son développement économique sur la monoculture du Coton : si les résultats de production sont excellents (sept- huitième du coton mondial y sont produits) cela le rend complètement dépendant de l'extérieur : premièrement de l'économie internationale, puisque la grande majorité de la production doit être exportée, deuxièmement du marché des capitaux qui est entièrement géré au Nord ou en Europe- pour pouvoir acheter terres et esclaves. [...]
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