La mise au point de l'imprimerie typographique a un impact considérable sur la diffusion des idées : c'est elle qui rend possible la diffusion rapide de la Réforme.
[...] BIBLIOGRAPHIE : 1 Lucien Febvre et Henri-Jean Martin, L'Apparition du livre (1957) Jacques Stiennon, L'Ecriture Peter Bill, Measure of Multitude: Population in Medieval Thought Les usages de l'écrit du Moyen Âge aux Temps modernes. Extrait de l'entretien avec Roger Chartier. Propos recueillis par Étienne Anheim et Pierre Chastang Dominique Guellec, Gutenberg revisité, Une analyse économique de l'invention de l'imprimerie, Office Européen des Brevets München, Allemagne Gilles POLIZZI, Anne RÉACH-NGÔ, dirs, Le livre « produit culturel » ? De l'invention de l'imprimé à la révolution numérique Paris, Orizons, coll. Universités p Elisabeth L. Eiseinstein, La révolution de l'imprimé. [...]
[...] Arrêtons-nous à présent sur les conséquences culturelles de la naissance de l'imprimé. Nous noterons en premier lieu que le livre devient, dès lors, un objet de culture5 accessible à un plus grand nombre. Ce glissement de sens intervient conjointement à d'autres métamorphoses comme celle du livre- oeuvre, dans lequel un auteur unique peut désormais développer un axe de pensée personnel et singulier. Et, si au niveau technique, « L'imprimerie est un art de construction » comme le souligne Maurice Audin du musée de l'imprimerie de Lyon, cette citation interroge également les possibilités ouvertes par ce nouveau vecteur de communication dont la mécanisation rend le déploiement considérablement accéléré. [...]
[...] Gutenberg et son invention révolutionnaire n'apparaissent donc pas comme une irruption insolite dans un monde hiérarchisé et ordonné mais comme un évènement préfacé dans l'Histoire par de nombreuses évolutions. Cependant, le passage du manuscrit à l'imprimé ne s'est pas fait brutalment. Remarquons que les humanistes employaient le mot liber, désignant à la fois les deux types de supports. Très longtemps également la structure fondamentale de l'écrit et les conventions de lecture n'ont pas changé. D'ailleurs, la fonction d'imprimeur et de copiste seront, pour beaucoup, cumulées. [...]
[...] En effet, on peut déjà s'interroger sur le rôle de l'imprimé dans le passage du Moyen Age à la Renaissance. Il apparaît évident que la découverte ait joué la fonction de symbole entre les Temps dits « Oscurs » et les Temps Modernes qui suivirent. L'invention de l'imprimé correspond donc à la désacralisation du savoir mais aussi du pouvoir de l'Église, tout comme à la désacralisation de la société tout entière. Elle a permis ce basculement, largement amorcé par la fin du bas Moyen Age. [...]
[...] D'autres copistes, enfin, se réunissent et travaillent collectivement « à la demande » formant une corporation nouvelle, celle des maitres d'écriture2. En outre, si au sortir du XIVe souvent considèré comme un siècle difficile en raison des différentes épidémies qui se sont abattues sur l'Europe, la population apparaît réduite parfois de moitié3, il faut cependant noter que la fin du Moyen Age reste accréditée d'un accroissement démographique considérable, on parlera d'ailleurs « âge plein », amorcé dès le XII e XIIIe siècle. [...]
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