citoyens, égalité, abolition des privilèges, tiers-état, noblesse, clergé
Le révolutionnaire radical Saint-Just affirme en 1793 que « le bonheur est une idée neuve en Europe ». Au plus fort de l'effervescence révolutionnaire c'est donc l'idée que la Révolution Française ne doit pas seulement transformer le système politique mais qu'elle doit changer aussi la société pour donner à chacun le bonheur qu'il mérite. Ainsi les rapports entre les personnes changent du tout au tout pendant cette période, même si tous les changements ne sont pas permanents. En effet en 1789, année de déclenchement de la Révolution Française, le royaume de France est encore régi par la société d'ordres. En 1799, lorsque la Révolution se termine, la France est devenue une patrie de citoyens égaux en droit. Il s'agira donc de voir en quoi la Révolution française, par les bouleversements politiques qu'elle entraîne, est aussi une période de bouleversements sociaux. On abordera trois idées pour répondre à cette problématique. Tout d'abord celle de l'égalité des membres de la société française, qui sous-tend l'oeuvre des révolutionnaires. Puis celle de la construction de la nation, qui est aussi une préoccupation vive des leaders de la révolution. Et enfin, celle du progrès, avec le souci de guider la société vers le progrès en s'inspirant de la philosophie des Lumières.
[...] L'idée est donc de libérer les citoyens de la superstition et de l'influence de la religion, notamment, mais pas seulement catholique. Selon les révolutionnaires, c'est le seul moyen de permettre aux citoyens de s'élever et de s'instruire, grâce à l'action éducative de la Révolution La promotion des sciences et de la connaissance L'éducation est un élément central de la philosophie des révolutionnaires. Il faut que la Révolution française soit une force d'éducation, d'élévation des citoyens. Sous l'ancien régime, c'était le clergé qui assurait une certaine forme d'éducation. Il faut donc changer les choses. [...]
[...] Il faut donc que les bouchers travaillent dans l'intérêt de la Nation et non dans l'intérêt des bouchers . Le même raisonnement est appliqué aux cultures régionales : on refuse les particularités, les traditions régionales, les dialectes, car on craint que cela n'ébranle la cohésion nationale. La Révolution française mène donc une lutte intense contre les corps intermédiaires, perçus comme des entraves au développement du sentiment national et donc à la cohésion nationale. Cette lutte se double d'une réorganisation administrative pour renforcer l'unité du pays. [...]
[...] Tous ces changements ne sont pas pérennes, par exemple, le tutoiement obligatoire fera long feu ainsi que l'autorisation du mariage des prêtres. Pour autant, l'influence de cette période est durable et les retours en arrière opéré par les régimes ultérieurs, notamment la Restauration, ne seront que temporaires. Et près d'un siècle plus tard, quand un régime républicain stable se met enfin en place, les responsables politiques de cette IIIe République mettent en œuvre un programme qui rappelle fortement l'œuvre des révolutionnaires, avec la consolidation de la cohésion nationale, le droit à l'école et la séparation des Églises et de l'État. [...]
[...] En effet avant 1789, on ne disposait pas des mêmes droits et obligations selon qu'on appartenait à la noblesse, au clergé ou au tiers état. Cette abolition intervient le 4 août 1789 dans un contexte trouble pour la France. À la suite de la prise de la Bastille, une rumeur court dans le royaume. Selon cette rumeur, les nobles auraient armé des bandes de vagabonds pour remettre en cause la révolution, c'est la Grande Peur. Des paysans se soulèvent donc et attaquent des châteaux ruraux. [...]
[...] Dans son moment le plus intense, la Révolution française a donc engagé la suppression de toutes les différences entre les citoyens. Le principe d'égalité est donc resté profondément ancré dans la conscience nationale, même si de nombreuses mesures ont été annulées. B. Une France réorganisée sur le cadre national L'égalité des citoyens entre eux est donc proclamée et mise en œuvre, mais d'autres changements sont décidés, et notamment dans l'organisation du pays dont il s'agit de renforcer l'unité et la cohésion. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture