Il s'agit ici de présenter les principes fondamentaux de 1789 qui vont dominer la civilisation politique et juridique du XIXème siècle, ainsi que ses prolongements contemporains. Ces principes de 1789 se sont affirmés et confirmés au travers de la crise de l'Ancien Régime, qui conduira inévitablement à la marche vers la Révolution.
Avant 1789, le terme d'Ancien Régime n'existait pas. Cette expression a été inventée par Mirabeau au tout début de la Révolution pour marquer la rupture avec l'ère nouvelle de la Révolution. Les acteurs de la Révolution de 1789 ont pris conscience que toute une vision du monde devait disparaître (...)
[...] Avant la réforme de Turgot, chaque région aurait fait face à sa propre pénurie : certaines auraient souffert d'une véritable famine, tandis que d'autres auraient été totalement épargnées et approvisionnées à des prix stables ; une intervention royale aurait alors été demandée, et, sans doute obtenue, pour assurer l'approvisionnement des régions les plus touchées. Avec la libéralisation, les grains peuvent sortir des régions épargnées pour aller vers les plus touchées, provoquant partout des hausses de prix importantes et une disette touchant plus rapidement plus de gens. Cette guerre des farines constitue déjà un signe avant-coureur de la Révolution. - La seconde reforme économique souhaite permettre à chacun d'exercer le métier de son choix, en supprimant les corporations. [...]
[...] Il représente environ de la population. - L'ordre du tiers état, qui est composé essentiellement de paysans (mais il peut avoir aussi des bourgeois) et dont la fonction majeure est de nourrir les autres. Il représente environ 80% de la société. La société est bloquée et ses ordres sont très inégaux. En somme, l'Ancien Régime repose sur l'inégalité mais également sur l'absence d'unité juridique. Une absence d'unité juridique : L'Ancien Régime se caractérise par l'absence de droit unique et de lois uniques. [...]
[...] Cet ordre est voulu par la providence, par Dieu. Cela conduit donc à un certain fatalisme. Les choses vont changer par une utilisation du rationalisme. La raison devient alors une arme de critique et un moyen de combat contre la tradition. Cette raison est ainsi utilisée comme un levier pour soulever la pesanteur des traditions, pesanteur qui va de pair avec l'impuissance de l'absolutisme. II - L'IMPUISSANCE DE L'ABSOLUTISME FACE AUX ASPIRATIONS REFORMATRICES Les souverains du XVIIIème siècle ne sont pas restés insensibles à l'esprit de réforme. [...]
[...] Il se trouve que les fondements sur lesquels la société est établie à l'Ancien Régime sont tous remis en question. Le régime politique de l'absolutisme où le roi détient tous les pouvoirs et la société organisée en ordres sont complètement dépassés. Les philosophes des Lumières mettent en avant de nouveaux fondements au pouvoir politique, qui correspondent aux nouvelles attentes de la société. Aussi, l'Ancien Régime paraît-il donc inadapté et l'absolutisme, impuissant face aux aspirations réformatrices (II.) I L'INADAPTATION DE L'ANCIEN REGIME La crise s'explique ici par le dysfonctionnement des structures de la société et par l'influence grandissante des idées politiques des Lumières A. [...]
[...] Nombreux sont ceux qui réclament une Constitution écrite. Ceux du tiers état dénoncent la lourdeur du système fiscal et demandent l'abolition des privilèges. La société de l'Ancien Régime connaît donc en cette fin de siècle une triple crise, qui est tout d'abord institutionnelle. En effet, le système politique de la monarchie absolue qui est mis en place est complètement obsolète, la société est cloisonnée, et les vieilles institutions sont critiquées de toute part. C'est ensuite une crise économique et sociale. [...]
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