La parité hommes/femmes en France est sujette à de nombreux débats depuis longtemps. Constatant nos lacunes dans ce domaine, les sociologues et autres philosophes se sont posés la question des racines historiques de ce problème. En effet, pendant une période particulièrement longue, les possibilités d'expression des femmes dans le domaine politique étaient limitées et la norme sociale tendait à les exclure de l'espace public pour les cantonner dans la sphère privée. Ainsi, sous l'Ancien Régime, la théorie politique exclut explicitement les femmes. La Révolution peut apparaître alors comme une occasion manquée pour l'accession des femmes aux droits politiques. A aucun moment elles n'obtiennent de droit de vote ou d'un quelconque expression populaire.
[...] Le malaise était profond car beaucoup comprenaient que la lutte des femmes représentait à plus ou moins long terme un renversement total de leurs valeurs, de leurs lois, en un mot de toute leur civilisation dit la journaliste Anne Tristan. La mise en cause des hommes par les femmes se renforça de celle des pères par les fils. Les femmes et les jeunes formant alors une nouvelle alliance Les jeunes rejetèrent en bloc les valeurs viriles traditionnelles au profit des valeurs plus féminines. Niant toute idée d'autorité ou de supériorité naturelle, ils prônèrent la non-violence sous toutes ses formes. La guerre du Vietnam leur apparaissait une résurgence du vieil impérialisme et donc de l'autoritarisme patriarcal. [...]
[...] S'intéressant de près à l'imagerie révolutionnaire, Joan Landes en conclut que comme des mots, les images ont circulé parmi le public de comme la persuasion politique. Cependant, contrairement à la barrière de la lecture, l'outil visuel est accessible à tous lettrés ou illettrés, donc riches et pauvres (bien que l'impact soit différent selon les classes sociales). Dans son étude de l'imagerie révolutionnaire, J. Landes tente de montrer la participation active des femmes à la foule contestataire et les réactions (positives, négatives, ambivalentes) face à celle-ci. [...]
[...] D'une part, cette démonstration passe par la dépréciation de la féminité dans des caricatures et des allégories qui utilisent le corps des femmes pour condamner la noblesse. Les corps sont ainsi soumis à des démembrements, à des mises en scène pornographiques ou scatologiques avant d'être remembrés politiquement. D'autre part, elle insiste sur la représentation de la femme comme emblème de la patrie. Il s'agit alors de l'image de la femme décente, maternelle, désexualisée, qui va alors de pair avec la virilisation de l'homme. C'est la naissance de Marianne l'effigie qui se répand peu à peu dès 1796 grâce aux pièces de monnaie. [...]
[...] Car elle met fin à un rapport de pouvoir entre les sexes mais également car elle oblige à repenser la spécificité de chacun. Les valeurs démocratiques furent fatales au roi, à Dieu le père et au Père-Dieu. A. L'agonie La Révolution française meurtre du père, meurtre de Dieu A la fin du XVIIe siècle et au début du XVIIIe siècle, les théoriciens de la monarchie absolue avaient cherché à justifier en droit l'autorité du roi, en la liant à celle de Dieu et du père. [...]
[...] Les historiennes des Gender History (telles Colette Capitan, ou Joan Landes) ont pendant longtemps associé la Révolution à la défaite historique des femmes. Pour sa part Dorinda Outram assimile la politique prônée par les révolutionnaires à celle de la mise en valeur du rationalisme mâle contre la sensibilité féminine. Pour elle, La constitution de la communauté des frères après le meurtre du père, s'accompagnerait de l'exclusion politique des femmes Le discours des philosophes et des législateurs de l'époque tendant à confiner la femme dans son rôle de sujet civil et non pas de citoyenne. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture