Cuba connaît depuis 1944 une succession de régimes corrompus. Le 10 mars 1952, Batista reprend le pouvoir qu'il avait entre 1940 et 1944. Il fut bien accueilli par les syndicats et même par les communistes car il eut l'habileté de réaliser quelques réformes socialistes. Mais l'arbitraire et la corruption provoquèrent le regroupement de l'opposition, en particulier celle des paysans et des intellectuels. Le 26 juillet 1953, une première rébellion armée fut réprimée brutalement et son promoteur Fidel Castro dut se réfugier au Mexique après avoir été libéré en 1955. En novembre 1956, Castro essaie de renouveler l'aventure mais la petite troupe est vite décimée. Mais les paysans vont se rallier au mouvement auquel on promet une réforme agraire. D'autres foyers de guérillas apparaissent. Mais Batista tient grâce à une répression sévère. Ceci n'empêche pas Ernesto Che Guevara de pénétrer dans La Havane le 4 janvier 1959 alors que Batista est parti se réfugier à Saint-Domingue.
Cette révolution cubaine entraîne assez rapidement des changements notoires sur la scène internationale. Le monde est en pleine guerre froide. La révolution cubaine a un impact direct sur ses relations avec les Etats-Unis et l'URSS mais aussi sur le continent sud-américain. Son impact se fait aussi ressentir sur la scène internationale puisqu'elle a failli plonger le monde dans une guerre nucléaire.
On peut se poser les questions suivantes : suite à la révolution cubaine, comment vont réagir les 2 grandes puissances ? Pourquoi la révolution cubaine a-t-elle changé les relations américano-soviétiques ? Quel impact a eu la révolution cubaine sur l'Amérique latine ?
[...] Le 26 juillet 1953, une première rébellion armée fut réprimée brutalement et son promoteur Fidel Castro dut se réfugier au Mexique après avoir été libéré en 1955. En novembre 1956, Castro essaie de renouveler l'aventure, mais la petite troupe est vite décimée. Mais les paysans vont se rallier au mouvement auquel on promet une réforme agraire. D'autres foyers de guérillas apparaissent. Mais Batista tient grâce à une répression sévère. Ceci n'empêche pas Ernesto Che Guevara de pénétrer dans La Havane le 4 janvier 1959 alors que Batista est parti se réfugier à Saint-Domingue. Cette révolution cubaine entraîne assez rapidement des changements notoires sur la scène internationale. [...]
[...] Il y a un dernier facteur qui explique cette prudence soviétique. C'est le voyage de Khrouchtchev aux Etats-Unis en septembre 1959 et la célèbre rencontre de Camp David, qui marque l'un des sommets de la détente internationale. De cette détente, Khrouchtchev espérait tirer beaucoup de bénéfices, notamment en ce qui concernait le règlement du problème de Berlin. En conséquence, pour ne pas le compromettre, Khrouchtchev avait intérêt à ne pas montrer une volonté d'immixtion c'est-à-dire de s'immiscer dans une région où les Etats-Unis étaient hypersensibles. [...]
[...] La victoire castriste insuffla un nouveau dynamisme et homogénéisa l'idéologie révolutionnaire en désignant un ennemi commun : les Etats-Unis, pays qu'il fallait abattre par une explosion continentale. Plusieurs foyers ont été allumés par le Che Guevara. Il est l'artisan de cette politique. Sa volonté de répandre la révolution rejoint les intérêts stratégiques de Cuba. Isolée au sein du continent, craignant toujours une intervention ou une attaque américaine, Cuba peut espérer que la multiplication des foyers va distraire quelque peu l'attention des Etats- Unis et un relâchement de la pression. [...]
[...] La révolution cubaine était devenue le modèle. La guérilla latino-américaine s'enracine dans une tradition de violence. Elle fut réactivée par la victoire de Castro. Des foyers d'insurrection existaient déjà, mais ils étaient léthargiques. La révolution cubaine apparaît comme le détonateur capable d'allumer une immense explosion. Isolée diplomatiquement, Cuba décide d'exporter sa révolution. La Seconde Déclaration de La Havane datée du 4 février 1962 officialise l'aide cubaine et en juillet de l'année suivante, la Ière Conférence de l'OLAS[10] décide de coordonner à grande échelle l'aide à la révolution continentale. [...]
[...] A la fin des années 60, les derniers liens entre les deux nations sont rompus. Le gouvernement cubain a accepté l'aide militaire de l'URSS et s'aligne aussi sur les positions défendues par les Soviétiques. Ainsi, le 11 décembre 1960, Guevara approuve la Déclaration des 81 partis communistes réunis en congrès à Moscou et déclare que Cuba doit suivre l'exemple de développement pacifique donné par l'Union Soviétique La rupture définitive a lieu le 3 janvier 1961 où un ultimatum cubain exige que le personnel de l'ambassade américaine à La Havane soit réduit à 11 personnes. [...]
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