Le romantisme « n'est autre chose que le courant de la révolution dans les idées », Hugo. Cette citation exprime donc un lien, une continuité entre la Révolution française et le siècle romantique. Or, si cela est vrai pour les romantiques de la seconde génération, à travers un désir de réforme, de liberté et d'encouragement des nationalités, ça l'est beaucoup moins pour ceux de la première.
Le romantisme apparaît d'abord comme un courant intellectuel qui va toucher tous les domaines de l'Art : poésie, peinture, sculpture, théâtre. Certes, c'est un courant artistique, mais c'est aussi un courant qui va avoir une influence très importante sur les mentalités, les manières d'être. C'est donc un courant intellectuel plus qu'artistique qui va marquer la politique au moins pendant le début du 19e. C'est l'émergence d'une nouvelle pensée dans plusieurs domaines. Les romantiques sont donc des gens qui n'ont pas voulu seulement changer, mais qui ont voulu créer une nouvelle forme d'expression artistique, ils veulent changer la façon de percevoir le monde et le monde. Donc le cœur du mouvement est bien politique.
[...] À la fin de 48, l'ordre de Vienne reste inchangé. Enfin, la force de cette réaction et les massacres qui en découlent inspirent de nombreux artistes qui offrent alors des représentations largement romantiques des révolutions de 1848, dans leur gloire de février comme dans leurs sanglants échecs de Juin. Ainsi il semble que la qualification de révolution romantique pour les révolutions de 1848 connaît un triple fondement : dans un premier temps le romantisme a permis dans un premier temps de diffuser, de canaliser, de cristalliser les aspirations nationales et libérales. [...]
[...] Ainsi, la révolution suscite passions et enthousiasme des peuples. Les acteurs des révolutions multiplient les références à 1789 et 1792. France Il y a un idéal de fraternité, cette devise de la république prend tout son sens, la fraternité permet de réconcilier liberté et égalité et ainsi de dépasser les antagonismes politiques et sociaux des différentes classes sociales. On a donc une certaine réconciliation, fusion des classes sociales. L'émeute est déclenchée par des étudiants du Quartier latin, les ouvriers applaudissent à la proclamation de la république dont ils attendent la paix universelle et une amélioration de leur sort, il n'y a pas d'anticléricalisme, les prêtres bénissent les arbres de la liberté plantés dans toutes les communes. [...]
[...] Il ne faut pas négliger dans ce reflux des vagues révolutionnaire en Europe le rôle de la France. En effet, figure de proue des révolutions nationales et libérales, l'échec de l'idéal romantique de la seconde république semble redonner espoir aux dynasties européennes, qui reprennent vite la main : les avancés démocratiques sont vite supprimés, les libéraux sont punis. Cependant il convient de noter que tous les habitants de l'empire d'Autriche sont désormais des citoyens en principe égaux. Si l'empire d'Autriche, clé de voûte de l'ordre de Vienne, semble sur le point de s'effondrer, elle va devoir son salut à l'armée qui, restée fidèle aux Hasbourg, va vite reprendre le dessus. [...]
[...] De grandes avancées démocratiques : Liberté de la presse, suffrage universel, droit au travail, suppression de l'esclavage et de la peine de mort pour délit politique sont annoncés dans un climat d'euphorie. Autriche Metternich est contraint de fuir après l'entrée en scène de l'élément populaire. François Ferdinand accorde liberté de presse, la création d'une Garde Nationale et la promesse d'une constitution. Mais devant les soulèvements qui continuent on accorde une assemblée constituante élue. Ce triomphe des libéraux entraîne la contagion. En Bohême, les Tchèques réclament une large autonomie. Le 8 avril est charte de Bohême et un Congrès panslave est mis en place. [...]
[...] Nombre de romanciers, comme Balzac, Disraëli ou Dickens dépeignent la misère des classes la laborieuse, la souffrance quotidienne du peuple. Or, Guizot se détourne largement de la question sociale et voit ainsi s'éloigner Lamartine, Sand, Michelet. La Bourgeoisie : si la RI permet à la bourgeoisie de s'affirmer en dominant l'économie, elle accède surtout à la sphère politique ce qui en fait la principale bénéficiaire des bouleversements politiques du début du siècle. Ingres représente cette bourgeoisie sûre d'elle-même et conquérante dans le portrait de Bertin l'aîné, propriétaire du Journal des débats. [...]
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