Une conjonction de crises (économique et politique) secoue la France depuis 1846. Devant l'incapacité du gouvernement de la monarchie de Juillet à faire face à cette crise, à son arc-boutement sur des positions conservatrices (refus de l'abaissement du cens), ainsi que, le 22 février, l'interdiction du dernier banquet de la campagne des banquets, le mécontentement du peuple va s'accroître et bientôt faire place à la Révolution. Celle-ci va débuter le 23 février, au moment de la démission de Guizot qui sera bientôt suivie par l'abdication du Roi Louis-Philippe, autrement dit à la chute de la Monarchie de Juillet, et se finira le 4 novembre au moment où l'Assemblée constituante donne une constitution à la nouvelle République, et instaure la Démocratie.
[...] Le point central de la démocratie pour les quarante-huitards est donc le suffrage universel. C'est donc un idéal démocratique républicain et fraternel qui est celui des révolutionnaires de 1848. Mais pour mettre en place cet idéal et que celui-ci soit accepté par tous, il faut rédiger une constitution. De plus, les principes de démocratie politique et de démocratie sociale apparaissent pour les révolutionnaires inéluctablement liés. Pour mettre en place une République démocratique, il faut former un gouvernement provisoire pour s'occuper des affaires de la France le temps de lui donner une constitution. [...]
[...] Cette insurrection parisienne exacerbe les tensions entre Paris et la province. Le résultat des élections partielles du 4 juin va être très influencé par les récents évènements de mai. C'est le retour des conservateurs, notamment de Thiers (Orléaniste), et de quelques républicains du lendemain (Victor Hugo). Les conséquences de l'insurrection avortée de mai, vont être, au- delà du retour des conservateurs, la suppression de nombreux clubs, ainsi que celle de la commission de Luxembourg. De plus, on perçoit les ateliers nationaux comme des viviers révolutionnaires, où la politisation des ouvriers se fait grandissante et représente une menace pour le pouvoir conservateur. [...]
[...] L'existence de cette commission est en accord avec l'idéal fraternel quarante-huitard. Elle va proclamer le droit au travail, d'où la création des ateliers nationaux, qui remportent dès leurs débuts un énorme succès. Toutes ces mesures font partie du projet socialiste de Louis Blanc, projet qu'il précisera dans son ouvrage Le droit au travail parût en 1848. La démocratie installée par les révolutionnaires est donc politique, mais aussi sociale. Cependant, le peuple français n'est pas entièrement emporté dans l'illusion lyrique et il n'est peut-être pas encore prêt à accepter ces nombreux changements. [...]
[...] La révolution de 1848 et la démocratie Une conjonction de crises (économique et politique) secoue la France depuis 1846. Devant l'incapacité du gouvernement de la monarchie de Juillet à faire face à cette crise, à son arc-boutement sur des positions conservatrices (refus de l'abaissement du cens), ainsi que, le 22 février, l'interdiction du dernier banquet de la campagne des banquets, le mécontentement du peuple va s'accroître et bientôt faire place à la Révolution. Celle-ci va débuter le 23 février, au moment de la démission de Guizot qui sera bientôt suivie par l'abdication du Roi Louis-Philippe, autrement dit à la chute de la Monarchie de Juillet, et se finira le 4 novembre au moment où l'Assemblée constituante donne une constitution à la nouvelle République, et instaure la Démocratie. [...]
[...] L'idéal de fraternité est donc important dans la définition de la démocratie par les quarante-huitards. Pour preuve : la déclaration faite par Lamartine aux peuples étrangers le 2 mars 1848 où il formule la solidarité des Français à soutenir et à défendre les révolutions dans toute l'Europe, dans le contexte du printemps des peuples L'idéal fraternel se voit aussi avec l'instauration d'une fête de la fraternité le 20 avril, qui est pour les républicains l'occasion de réunir tous les citoyens et les gardes nationaux qui ont de nouveaux étendards tricolores (là encore un héritage de 1789). [...]
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