Le plus radical est celui qui s'installe en Allemagne. C'est d'abord la reprise classique des thèmes du pangermanisme : on considère que le Reich allemand, l'espace allemand est l'héritier du premier et du deuxième Reich, l'espace géographique allemand doit réunir l'ensemble des territoires marqués du sceau de la culture allemande (empire central du Rhin à l'empire russe). Le traité de Versailles empêche le Reich d'exister. On souhaite la révision des frontières orientales de l'Allemagne. On veut reconstituer le Reich dans sa germanité. De plus, le Reich doit mener une Weltpolitik : prendre place dans la constellation internationale. Le Reich doit donc avoir un empire ou dominer l'Europe. L'option de l'empire n'est plus d'actualité depuis 1919, il n'y a plus que l'option européenne. A partir de sa domination de l'Europe, l'Allemagne assoit son autorité mondiale. La domination de l'Europe suppose écarter la France d'Europe et que l'Angleterre prenne le grand large. On rêve d'une Europe allemande, base de la puissance internationale de l'Allemagne.
[...] Ce pacte n'est pas encore ratifié. Il n'intéresse plus ni l'Allemagne, ni l'Italie. En 1933, l'Allemagne quitte la SDN. Mussolini : à défaut de révision de l'ordre européen par le pacte à 4 comme je le souhaitais, c'est dorénavant Sa Majesté le canon qui parlera et qui révisera Conférence de Munich 1938 : application du principe mussolinien mais avec un rapport de force radicalement différent. Quatre pays discutent de la carte de la Tchécoslovaquie, ils décident d'en modifier les frontières en raccrochant les Sudètes à l'Allemagne puis en séparant la République tchèque et la Slovaquie. [...]
[...] Ces idées vont même toucher le prince héritier, l'église anglaise prétexte d'une union avec une divorcée pour le mettre sur la touche. Il y a une véritable ambiance révisionniste à partir de la crise de 1929. Elle n'est pas propre à l'Europe, elle a commencé aussi au Japon où l'élément ethnique est avancé. On oppose les jaunes aux blancs. Il faut se débarrasser des empires coloniaux blancs en Asie, en expliquant qu'eux aussi ont pu maintenir une espèce de pureté japonaise. La question qui se pose est : comment lutter contre les révisionnismes ? [...]
[...] Face aux révisionnismes, quelle politique ? 1933. première tentative : installer les puissances révisionnistes dans le jeu diplomatique. En janvier 1933, l'arrivée d'Hitler suscite des convois. Le 9 mars 1933, Mussolini propose à la France, au RU, à l'Allemagne de signer avec lui un pacte à 4. L'idée est simple : la carte européenne est injuste. Elle est héritée des traités de paix qui ont instauré un rapport de force qui n'a plus lieu d'exister. Pour Mussolini pays auraient la responsabilité conjointe de l'ordre européen et pourraient imposer les révisions de l'ordre européen aux autres pays. [...]
[...] Le révisionnisme radical déferle sur l'Europe par intérêt. Tous les mouvements nationaux vont être pollués par la montée en puissance d'Hitler. La Roumanie est le vainqueur vaincu : elle a perdu la guerre mais elle avait de bons alliés qui l'ont racheté ce qui est difficilement acceptable pour les hongrois qui l'avaient battue. La Roumanie, au début des 30's voit fleurir un nationalisme roumain, dans des forces, la Légion de l'archange St Michel, la Garde de Fer, vont prendre une importance croissante revendiquant la Roumanie aux Roumains. [...]
[...] Les révisionnismes en Europe et dans le monde Dès 1919, bien que les pays européens aient des régimes de nature différente, il y a une forte volonté de révisionnisme. Le plus radical est celui qui s'installe en Allemagne. C'est d'abord la reprise classique des thèmes du pangermanisme : on considère que le Reich allemand, l'espace allemand est l'héritier du premier et du deuxième Reich, l'espace géographique allemand doit réunir l'ensemble des territoires marqués du sceau de la culture allemande (empire central du Rhin à l'empire russe). [...]
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