A la fin de novembre 2005 un historien anglais David Irving a été arrêté en Autriche, car dans ses ouvrages manipulés il nie l'existence de l'Holocauste et des chambres de gaz. Son arrestation et les controverses autour de sa personnalité montrent bien que même aujourd'hui le génocide reste un sujet brûlant pour la société.
La notion de génocide est introduite pour la première fois en 1944 dans un livre « Axis Rule in Occupied Europe » de Raphael Lemkin, un juriste américain. Ce terme est constitué à partir du grec genos (race) et du latin caerdere (tuer). Il a été intégré dans le lexique même avant que soit prise l'exacte mesure de l'ampleur de la destruction des Juifs d'Europe, mais ce n'était qu'en 1948 qu'il entre dans le lexique du droit international, après une convention adoptée par l'ONU. Alors le génocide n'est pas le mot utilisé lors du procès du Nuremberg.
Le génocide juif de la Seconde Guerre mondiale a été alors un massacre systématique, l'extermination méthodologique, en partie scientifiquement organisé, de tout un peuple, homme, femme et enfants. A part les Juifs c'étaient aussi les communistes (opposants politiques en général), les homosexuelles, les tziganes, et ceux atteints par une maladie mentale qui étaient éliminés, alors que sur la liste d'attente il y avait aussi les Slaves. Les atrocités de la guerre et l'ampleur de la « solution finale » ont été pendant longtemps ignorées par les puissances alliées, alors au moment de la libération une grande et mauvaise surprise attend le monde « civilisé » : la découverte des camps de concentration et d'extermination.
C'est alors en 1945 qu'on assiste à la révélation du génocide juif, et qu'on commence à s'interroger plus profondément sur ce sujet. Il est particulièrement intéressant de voir en quoi elle a bouleversé l'Europe mutilée et comment elle a remis en cause les valeurs de l'homme européen, déjà ravagé par la perte de conscience en positivisme.
Nous allons voir dans la première partie dans quelles conditions et comment le monde prend conscience de la réalité du génocide, pour voir ensuite dans la deuxième partie comment le monde se redresse de cette réalité cruelle. Finalement nous allons voir l'impact du génocide dans le développement post-guerrier.
[...] La Révélation du génocide juif : diffusion, jugement et interprétations A la fin de novembre 2005 un historien anglais David Irving a été arrêté en Autriche, car dans ses ouvrages manipulés il nie l'existence de l'Holocauste et des chambres de gaz. Son arrestation et les controverses autour de sa personnalité montrent bien que même aujourd'hui le génocide reste un sujet brûlant pour la société. La notion de génocide est introduite pour la première fois en 1944 dans un livre Axis Rule in Occupied Europe de Raphael Lemkin, un juriste américain. [...]
[...] Ainsi apparaît la notion de crime contre l'humanité qui permet de punir non seulement ceux qui ont exterminé les Juifs après 1939, mais aussi ceux qui en ont fait des victimes des lois raciales d'avant- guerre. En conséquence cette notion permet l'extension des accusés. Entre le 18 octobre 1945 le 1er octobre 1946 se déroule à Nuremberg un procès mettant en accusation, devant un tribunal international, de hauts responsables de l'État. Le principal est Hermann Goering, maréchal du Reich, successeur désigné par Hitler (Adolf Hitler, Heinrich Himmler et Joseph Goebbels s'étant suicidés), dont le nom figure en tête de l'acte d'accusation. [...]
[...] Sur le niveau moral et aussi philosophique, on cherche alors à ne pas oublier les crimes commis, pour éviter dans le futur une telle hécatombe. On veut absolument que le génocide ne disparaisse pas de la pensée et surtout de la conscience humaine. Par conséquent ce sont de nombreux témoignages des survivants qui aident à ne pas oublier (ex. les livres ou les films qui ne cessent pas être tournés même aujourd'hui). Révisionnisme ou négationnisme L'autre extrême de la mémoire et de l'interprétation du génocide est sa négation. On appelle cette pensée le révisionnisme ou le négationnisme. [...]
[...] A cette occasion plusieurs centaines de journalistes sont autorisés à aller visiter les camps, en témoignent comme du plus grand exemple du traitement inhumain de l'homme par l'homme pourtant ce camps n'a pas été qualifié d'extermination au sens stricte du terme. Diffusion progressive des images et des témoignages par les survivants, les consciences sont bouleversées. On commence à connaître l'ampleur du génocide. On a du mal à comprendre ce qui s'est réellement passé. La mauvaise conscience des alliés Deux voix discordantes existent en fait à ce propos : certaines affirment que les informations sur les tueries en Europe circulaient partout ; d'autres que la vérité n'apparaît qu'à la fin de la guerre. [...]
[...] Le mouvement de sionisme est accéléré ainsi par les injustices et crimes de la guerre. Le monde non-juif ne s'y intéresse guère au départ, un tournant dans les années 1950 lors que le Parlement israélien vote les lois en faveur de la commémoration de la Shoah. En septembre 1951 le Chancelier allemand Adenauer fait une déclaration historique au Bundestag acceptant une réparation sur le plan moral et matériel : pour la première fois les Juifs allaient alors être dédommagés pour les souffrances infligées par un régime anti-sémite. [...]
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