Pendant longtemps, les Indiens ont été considérés comme des citoyens de seconde zone dans ces pays d'Amérique centrale et latine où ils étaient naguère les seigneurs. Au Guatemala, après la conquête espagnole et l'asservissement de leurs ancêtres, les autochtones émergent de leur léthargie et n'hésitent plus à défendre leurs droits. Avec pour symbole le quetzal, un oiseau vert et rouge qui se laisse mourir en captivité, et pour devise nationale « Liberté ! », les Indigènes parviendront-ils à établir une égalité avec les « Ladinos »?
Nous commencerons par établir un état des lieux sur la situation du Guatemala et des indigènes avant les années 1980, puis nous verrons comment les indigènes se sont « réveillés », après quoi nous montrerons que la fin de la guerre civile a permis au mouvement maya de s'exprimer pleinement. Nous conclurons sur les résultats du mouvement indigène. Notons que nous parlerons d'indigène et non pas d'indien, terme qui peu porter à confusion avec les Indiens d'Inde.
[...] Militante et féministe accomplie, elle est le symbole de la lutte indienne dans un des derniers pays d'Amérique centrale et latine où la population indigène est encore majoritaire. Malgré leur supériorité numérique, les Indiens sont pratiquement absents du paysage politique : «Les indigènes ne sont représentés que par trois ou quatre députés. Les hauts fonctionnaires mayas se comptent sur les doigts d'une main.» (Rigoberta Menchu, Le Figaro, 2004). B Historique La région du Petén, au nord du pays, abrite le foyer de la civilisation maya. [...]
[...] De plus, le commerce extérieur a été stimulé par la création du MACM (Marché Commun d'Amérique Centrale ou CAFTA, Central American Free Trade Agreement) dont le siège se trouve à Guatemala. Cet accord permet le libre échange entre le Guatemala, le Costa Rica, le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et les États-Unis. En dehors des États-Unis, les principaux clients du Guatemala (c'est-à-dire pour ses exportations) sont le Salvador, le Honduras, le Mexique et le Nicaragua; ses principaux fournisseurs (importations) sont le Mexique, la Chine, le Brésil et le Panama. [...]
[...] L'unité monétaire du Guatemala est le quetzal, divisé en 100 centavos. Politique Le Guatemala est une république basée sur une démocratie parlementaire, son gouvernement est de nature présidentielle et est régi par la Constitution de 1985. Le président de la République est élu au suffrage universel pour 4 ans, il détient le pouvoir exécutif et est responsable du gouvernement et du commandement des armées. Le pouvoir législatif est exercé par le parlement (monocaméral), appelé Congrès de la République, composé de 158 membres également élus pour 4 ans. [...]
[...] Les meilleures terres ce n'est pas nous qui les avons entre nos mains. Ce sont les propriétaires terriens qui les ont.» (P261). Marx n'a jamais défini les paysans comme une classe sociale, car pour lui ils ne forment pas de «classe pour c'est-à-dire qu'ils n'ont pas conscience d'une lutte commune à mener. Si l'on s'en tient aux écrits de Marx, on ne pourrait donc appliquer d'analyse en termes de lutte de classes au cas des indigènes et des paysans guatémaltèques. [...]
[...] La religion fut un des piliers de la mobilisation par sa capacité de rassemblement et d'organisation. Comparaison aux ancêtres Même après presque quatre cents ans d'esclavage et d'exploitation, la culture maya et l'identité indigène n'ont pas faibli. Chaque communauté a su maintenir ses membres dans la tradition locale, n'oubliant nullement où ils viennent ni l'histoire de leurs ancêtres. Aussi, ayant le sentiment de lutter contre un assaillant (les propriétaires terriens), les indigènes se remémorent la situation de leurs ancêtres à l'arrivée des Espagnols. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture