Le retour à la paix après la première guerre mondiale

Résumé du document

Avant même que les Alliés aient triomphé des puissances centrales naît une menace de contagion révolutionnaire. Les bolcheviks se lancent fondation d'une Internationale révolutionnaire qui, dans la plupart des pays pousse à la création de PC et au déclenchement de mouvements insurrectionnels. Ceux-ci ont déjà triomphé en Allemagne et en Hongrie, mais il s'agit d'une victoire de courte durée et la jeune Russie des Soviets, elle-même en proie à de graves difficultés, ne peut pas faire grand-chose pour éviter leur écrasement.
Les forces conservatrices peuvent dès lors se reconstituer et engager la contre-offensive au prix d'un durcissement qui aboutit parfois à l'établissement de régimes dictatoriaux de droite. C'est dans ce contexte que cesse le conflit mondial et que s'élabore une paix précaire.

Extraits

[...] Mais pas pour autant une trahison. Pour conserver les acquis de nov. et faire barrage à la révolution bolchevique, ils ont dû faire appel à la fraction la plus réac de l'ancienne classe dirigeante : cette alliance contre nature hypothèque grandement l'avenir de la République Le Parti Social-démocrate indépendant (USPD), né en 1917 de la scission du SPD, l'aile gauche ayant refusé de signer les crédits de la guerre. Grande hétérogénéité puisque regroupe jusqu'en 1918 l'extrême gauche révolutionnaire et des modérés comme Bernstein et Kautsky. [...]

[...] Démilitarisation de la rive gauche et d'une bande de 50 km de large sur la rive droite du Rhin. Traité de garanties accordé par les Etats-Unis et par la Grande Bretagne, prévoyant l'intervention immédiate de ces puissances en cas de violence par l'Allemagne des frontières de la France ; mais traité qui ne sera jamais ratifié Les autres traités Autriche –Hongrie : 10 septembre 1919 : Saint Germain en Laye et Trianon juin 1920) signés respectivement par les deux puissances qui succèdent à l'empire des Habsbourgs : Autriche et Hongrie, désormais séparées : consacrent le démantèlement de la double monarchie au profit de la Pologne (qui avait disparu de la carte de l'Europe depuis la fin du 18è), de la Roumanie et de l'Italie et de deux nouveaux Etats : la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie. [...]

[...] - La république des conseils. En novembre 1918 : fondation par les éléments révolutionnaires du parti socialiste du PC hongrois que dirige Béla Kun, ancien journaliste socio- démocrate, converti aux idées bolcheviques durant sa captivité en Russie et devenu compagnon de Lénine. De retour à Budapest, il fomente une grande agitation et tente de soulever les régiments de la ville contre le gouvernement bourgeois : échec ; prison ; libéré le 21 mars quand une insurrection populaire libère les principaux dirigeants communistes et les fait entrer au gouvernement : chef du gouvernement. [...]

[...] L'Allemagne restitue l'Alsace-Lorraine à la France et cède à la Belgique le canton d'Eupen et de Malmédy. Le Schleswig du Nord est rattaché au Danemark. La Sarre : placée pendant 15 ans sous tutelle de la SDN ; fixera son sort par plébiscite au bout de ce terme (choisit l'All à une majorité écrasante en 1935). En attendant, les Houillères de la Sarre sont cédées à l'Etat français en dédommagements des dégâts de la guerre dans les mines du Nord. [...]

[...] Ce qui ne veut pas dire qu'ils sont entièrement d'accord avec les dirigeants : cf. polémique entre Lénine et Rosa depuis 1904 sur le thème du centralisme et de la spontanéité révolutionnaire Beaucoup moins structuré et centralisé que le parti bolchevik, le mouvement spartakiste, devenu le KPD possède son journal : Die Rote Fahne (drapeau rouge) qui s'oppose violemment au Vorwarts des sociaux-démocrates. - Vers l'affrontement. Socialistes majoritaires et spartakistes s'opposent sur la question du pouvoir. Pour les premiers, celui-ci doit être exercé sans discussion par le gouvernement légalement investi tandis que les seconds voudraient appliquer la formule léniniste : tout le pouvoir aux Soviets Mais les conseils d'ouvriers et de soldats n'ont pas grand chose à voir avec leurs homologues russes et qu'ils demeurent en général entre les mains des majoritaires. [...]