crise économique, crise de 1929, faillite bancaire, misère sociale
En 1929, dix ans après la fin de la première guerre mondiale, les Etats-Unis sont devenus une grande puissance économique, la production industrielle du pays faisant un bond de 50% entre 1921 et 1929. Pourtant, cette croissance des « roaring Twenties » est brutalement stoppée par une crise boursière inouïe, qui engendre une dépression économique durable et s'étend rapidement à l'Europe puis au monde entier. Quelles sont les causes de la crise américaine et ses manifestations à l'échelle mondiale ? Pourquoi peut-on dire qu'elle a bouleversé les structures économiques et sociales à travers le monde et favorisé la montée des régimes autoritaires débouchant sur la seconde guerre mondiale ? Afin de répondre à cette problématique, notre étude portera successivement sur les origines de la crise et de la dépression des années 1930, puis sur leurs effets et enfin les mesures prises pour tenter d'y remédier.
[...] Dans son discours d'investiture du 4 mars 1933, il propose aux Américains une nouvelle voie, le New Deal. S'entourant de jeunes intellectuels, banquiers, journalistes et professeurs, Roosevelt élabore un ensemble de mesures économiques et sociales qui, entre 1933 et 1939, visent à remédier aux effets dramatiques de la crise. Ainsi, sont adoptées des mesures telles que la réforme du système bancaire, l'abandon de l'étalon-or, la dévaluation du dollar et la réduction volontaire de la production agricole. Parallèlement est lancée une politique de grands travaux financés par l'Etat dans le but de donner du travail et de l'argent permettant de relancer la consommation. [...]
[...] » Aussi comprend-on la panique et le désespoir des actionnaires à l'occasion de l'effondrement du « château de cartes » des cours boursiers lors du « jeudi noir » et des jours suivants. La première semaine élimine tous les petits porteurs, la deuxième les détenteurs plus fortunés. Ruinés et désespérés, certains actionnaires sont poussés au suicide. Rapidement, et par l'effet d'un engrenage infernal, la crise boursière se répercute aux niveaux national et international et déclenche une crise financière puis économique et sociale. Observons donc, à présent, quelles sont les manifestations de la crise. De très nombreux petits porteurs ayant acheté leurs actions à crédit, ils ne peuvent rembourser les banques. [...]
[...] A cela s'ajoute la baisse des échanges commerciaux. La crise s'exporte ainsi en 1930 en Allemagne et en Autriche, en 1931 en Angleterre, en 1933 en France, mais aussi dans les pays fournisseurs de matières premières, privés soudainement de clients. Partout, les conséquences sociales sont tragiques. On compte ainsi près de 6 Millions de chômeurs en Allemagne au plus fort de la crise en 1935. Cette même année, 1/5[ème] de la population britannique ne mange pas à sa faim. En Europe en particulier, les conséquences politiques de la crise sont bien connues : terreau favorable aux partis extrêmes, on attribue souvent la montée des succès électoraux nazis en Allemagne à la promesse de fournir « du pain et du travail » (Arbeit und Brot) aux chômeurs. [...]
[...] Entraînant un mouvement général de repli national, elle engendre également des transformations politiques dramatiques dont l'une est l'arrivée au pouvoir des nazis en Allemagne. La montée des tensions internationales débouche finalement sur l'éclatement de la Seconde guerre mondiale. Bibliographie Sources manuscrites : Berstein et Milza Histoire du XXème siècle, tome 1900-1945, Paris, Hatier Cochet La Grande Crise (1929-1939), Paris, Dunod Cote et allii, Manuel d'Histoire 1[ère] L-ES, éd. Nathan, avril 2011 Gazier La crise de 1929, Paris, éd. PUF, Que sais-je ? [...]
[...] A ce titre, on peut d'ailleurs revoir l'emblématique comédie dramatique de Charlie Chaplin, « Les temps modernes » (1936) : « satire du travail à la chaîne, le film est également un réquisitoire contre le chômage et les conditions de vie d'une grande partie de la population lors de la Grande Dépression. » Par ailleurs, de nationale, la crise devient rapidement mondiale. En effet, l'Europe d'après-guerre, et en particulier l'Allemagne, ayant beaucoup emprunté aux Etats-Unis, il est évident que le vieux continent soit entraîné dans la crise tout d'abord par le rapatriement des capitaux aux Etats-Unis. [...]
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