La restauration de l’Ancien Régime en France après la Révolution et l’Empire - réalité ou illusion?

Résumé du document

Quand on parle de "Restauration", il est question du retour à l'Ancien Régime malgré la Révolution de 1789. Cependant, cette dernière a laissé des traces. Et la mise en place de cette restauration ne peut pas laisser la place à une possible autre révolution. Les «sans-culottes » de 1789 sont toujours présents en 1814. Donc lorsqu'on appelle, sur le trône, le roi Louis XVIII, il est question de temporiser ce retour à la monarchie. C'est pourquoi on conçoit une monarchie constitutionnelle.

Ainsi, il peut être intéressant de voir comment les rédacteurs de la Charte constitutionnelle de 1814 et des suivants, on permit de réaliser une monarchie constitutionnelle stable avec les apports de la Révolution et ayant tenue jusqu'en 1830 voir 1848 si on prend en compte la monarchie de juillet 1830. Et de comprendre pourquoi cette monarchie a perduré alors que l'Ancien Régime a pris fin grâce à la Révolution.

Malgré la récente révolution et le despotisme napoléonien, quelles différences peut-on faire entre l'Ancien Régime connu avant la révolution et le retour de l'Ancien Régime après la révolution ? Sommes-nous toujours en présence de l'Ancien Régime, comme avant la Révolution, durant la restauration entre 1814 et 1830 ?

Extraits

[...] Ainsi, les droits publics français sont conformes à ceux de la constitution sénatoriale. Cependant, il n'en va pas de même en ce qui concerne la nature du régime instauré par la charte. Toutefois, sous Charles ces libertés sont remises en cause avec quatre ordonnances. Se croyant encore populaire, le 25 juillet 1830, Charles X suspend la liberté de la presse, disperse la chambre à peine élue, réforme la loi électorale au profit des propriétaires terriens et fixe à septembre la date des nouvelles élections. Ces ordonnances sont une violation de la charte. [...]

[...] Le retour de l'Ancien Régime avec une Monarchie sous les Bourbons Durant les premières années de la restauration, tout laisser pensait à une entière cohabitation entre les royalistes et les libéraux. Cependant, les ultras royalistes vont mettre des bâtons dans les roues pour reprendre la majorité dans les deux chambres. Après la Terreur blanche et l'assassinat du duc de Berry (membre de la famille royale pouvant donner un héritier à la dynastie et considéré comme ayant été le fruit de trop de libéralisme), le roi renvoie Decazes, principal ministre et pourtant approuvant sa politique, mais accusé de comploter une révolution. [...]

[...] La restauration de l'Ancien Régime en France après la Révolution et l'Empire - réalité ou illusion? «L'histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d'originaux et beaucoup de copies». Par cette citation d'Alexis de Tocqueville, dans son essai «L'Ancien Régime et la Révolution» publié en 1856, on peut faire le rapprochement entre les différentes tentatives de régimes politiques entre 1789 et 1814 pour arriver à la restauration de 1814 à 1830. La restauration est une période qui est considérée comme un retour de l'ancien régime qui s'étend de la fin de l'empire napoléonien en 1814 jusqu'à la Monarchie de juillet 1830 voire la IIe République de 1848 suivant les auteurs. [...]

[...] Ainsi chaque chambre agit en tant que contre-pouvoir l'une envers l'autre. Cependant la chambre des députés dispose d'un droit d'adresse au souverain. La chambre des pairs remplace le sénat impérial. Ces membres siègent au palais du Luxembourg. Elle est présidée par le chancelier de France c'est-à-dire le ministre de la justice et en son absence par un pair désigné par le roi. Quant à la chambre des députés des départements, ces représentants sont élus au suffrage censitaire. Ainsi, le trait le plus caractéristique de la vie politique de la Restauration se trouve dans l'étroitesse du pays. [...]

[...] Quand on parle de restauration, il est question du retour à l'Ancien Régime malgré la Révolution de 1789. Cependant, cette dernière a laissé des traces. Et la mise en place de cette restauration ne peut pas laisser la place à une possible autre révolution. Les «sans-culottes» de 1789 sont toujours présents en 1814. Donc lorsqu'on appelle, sur le trône, le roi Louis XVIII, il est question de temporiser ce retour à la monarchie. C'est pourquoi on conçoit une monarchie constitutionnelle. [...]