Alors que l'Italie et l'Allemagne (bientôt rejoints par le Japon) ont scellé leur alliance dés 1936 dans « l'Axe Rome-Berlin », les deux doctrines fasciste et nazie revendiquent la nécessité d'une expansion territoriale, au nom de l'« impérialisme du pauvre » ou de l' « espace vital », qu'une priorité donnée à l'armement et aux doctrines de la guerre va leur permettre de réaliser. En effet, la Wehrmacht ouvre le second conflit mondial en Septembre 1939 en expérimentant la blitzkrieg (guerre éclair ) qui permet aux forces de l'Axe de bientôt dominer la majeure partie de l'Europe du Nord, l'Europe centrale, puis l'Asie du Sud Est.
Mais si l'Occupation a d'abord suscitée diverses formes de collaboration dans la résignation à la défaite, elle a dressée une partie de la population contre elle et ses exécutants, résistance qui a pu mieux s'organiser dés 1941 pour devenir une réelle force d'opposition et mener à la victoire malgré l'hostilité des forces occupantes et collaborationnistes.
[...] Le style nazi, lui, s'appuie sur une doctrine et une organisation mises en place avant la guerre. Dans les pays occupés, ses services épurent les bibliothèques, contrôlent la presse, les actualités cinématographique, produisent des films, créent des revues De plus, Londres devient le refuge des gouvernements qui refusent la collaboration, tels la reine des pays Bas, le gouvernement Pierlot de Belgique ou encore le roi de Norvège et son gouvernement. De même, Londres permet le premier acte de Résistance extérieure française : l'appel du général de Gaulle le 18 Juin 40 à Londres, qui organise la France libre Celui-ci réussit à équiper une petite ramée qui prend le nom de Forces Françaises Libres en Eté-Automne 40. [...]
[...] Dans le courant de l'automne et l'hiver Hitler a obligé la Hongrie, la Roumanie et la Bulgarie à rallier les rangs de l'Axe. Le Reich s'est doté de véritables Etats satellites aux régimes autoritaires (Hongrie, Bulgarie) ou fascisants (Slovaquie, Roumains, Croatie), qui collaborent sans cesse, en exécutant les ordres du Reich. Au départ, la population ne leur est pas toujours hostile, accueillant la collaboration comme un moindre mal. Ainsi, les Français accueillent Pétain comme un sauveur. Cette collaboration d'Etat dépasse le simple stade des rapports entre le gouvernement d'un pays occupé et l'occupant. [...]
[...] En 1943, l'action des partisans peut compter sur l'action de hommes qui ne cessent de harceler l'arrière du front ennemi, facilitant les offensives de l'Armée Rouge. Elle joua un rôle prépondérant dans la défense de Stalingrad, grâce à la collaboration d'une grande partie des habitants. Dés lors la Résistance, dans chaque pays, cherche à unifier ses diverses composantes. En 1942, le gaullisme et la résistance intérieure commencent à coordonner leurs mouvements. En 1943, de Gaulle s'efforce d'entrer en contact avec les différents mouvements de résistance, de les organiser, et de leur faire admettre une autorité commune : la sienne. [...]
[...] La postérité ne garde qu'une idée noire de la collaboration, une des périodes de l'histoire contemporaine la plus difficile à analyser par la complexité de ses motifs. Les résistants dés la fin de la guerre ont été assimilés à des héros, et leur souvenir continue d'être célébré, en France notamment par des commémorations, le concours de la Résistance ou encore des poèmes comme la Rose et le Réséda d'Aragon. Bibliographie : «Histoire du 20ème siècle - Berstein & Milza - Hatier La France de Vichy Robert Paxton Collaborer - l'Histoire 80 p 48-61 Henry Rousso Pétainiste ou résistant ? l'Histoire 253 p. [...]
[...] En Tchécoslovaquie, la résistance commence dés les Accords de Munich (Septembre 1938), et déploie un réseau de renseignements très efficace. C'est en Yougoslavie que le mouvement prend le plus d'ampleur. Les communistes de Tito et les Tchetniks du colonel Mihailovoc revendiquent la lutte contre l'occupant. En Pologne, le gouvernement Sikorski s'exile à Londres tandis qu'une armée de l'intérieur (A.K.) s'organise en Pologne. En Europe occidentale, les britanniques jouent un rôle prépondérant dans le soutien apporté aux mouvements de résistance qui s'y développent. L'action psychologique en est un rouage essentiel. [...]
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