Nous sommes en 1943. La France, après sa triste défaite de 1940, est occupée par les Allemands, et, à cause de la collaboration du gouvernement de Pétain, a perdu toute son autonomie. Les Allemands et leur police sont partout, contrôlent tout. Le peuple, lui, est divisé. Même si beaucoup rejettent l'autorité allemande, seule une partie des Français résiste concrètement aux occupants. La Résistance met du temps à se mettre en place, mais petit à petit, des organismes se mettent en place, sous l'initiative de personnes plus courageuses et révoltées que les autres. C'est le cas du Conseil National de la Résistance, ou CNR, institution de la résistance, apogée de l'action de la Résistance.
Le CNR, conseil créé en mai 1943 sous l'initiative de Jean Moulin, fait partie intégrante de la France Combattante, et incarne la totalité des forces de toutes natures (partis politiques, mouvements de Résistance, syndicats) engagées à l'intérieur contre l'ennemi nazi et ses collaborateurs. C'est une structure chargée d'assurer en France métropolitaine, et dans la clandestinité bien sûr, la coordination de toutes les forces collaborant à la résistance, sous quelque forme que ce soit. Il résulte à la fois d'un processus d'unification commencé spontanément par les différents acteurs de la Résistance et du besoin de prouver aux Alliés la légitimité du Comité national français. Il se réunit pour la première fois dans un appartement parisien le 27 mai 1943, afin de trouver des solutions à l'occupation allemande et à la collaboration du gouvernement français. Ce conseil fut une institution unique dans le monde et dans l'histoire, par sa formation originale, et par l'impact qu'il eut dans l'histoire de la France, pendant la guerre et dans les années qui suivirent. Constitué sous l'Occupation, c'est un exploit que la réalisation de ce conseil qui a sûrement changé le destin de la France. Malgré tous les progrès sociaux, économiques et politiques qu'il a engendré, le Conseil National est peu connu de nos jours, et l'on a tendance à oublier l'importance de son action, primordiale aussi bien pendant la guerre, qu'à la Libération (...)
[...] Plaque commémorative aujourd'hui visible à coté de sa tombe Les deux fonctions qu'il exerçait sont donc séparées : -La place de président du CNR, qui représente la Résistance intérieure, et dont l'autorité est issue de la base de la résistance, revint à Georges Bidault, un démocrate-chrétien. À la Libération, le 15 septembre 1944, c'est Louis Saillant, de la CGT, qui le remplacera. -La place de délégué général représentant la véritable autorité du sommet, celle du Général de Gaulle, fut attribué au préfet Emile Bollaert, puis à Alexandre Parodi, qui devait être appelé à jouer un grand rôle par la suite. [...]
[...] En conséquence, les représentants des organisations de RÉSISTANCE, des centrales syndicales et des partis ou tendances politiques groupés au sein du C.N.R. Déclarent que c'est seulement par l'organisation, l'intensification de la lutte menée par les forces armées, par les organisations constituées, par les masses, que pourra être réalisée l'union véritable de toutes les forces patriotiques pour la réalisation de la libération nationale inséparable, comme l'a dit le Général De Gaulle, de l'insurrection nationale qui, ainsi préparée, sera dirigée par le C.N.R, sous l'autorité du C.F.L.N, dès que les circonstances politiques et militaires permettront d'assurer, même au prix de lourds sacrifices, son succès. [...]
[...] p.16 A. Le renforcement des F.F.I . p.18 B. Le développement de l'esprit de lutte effective . p.21 C. Le développement des attentats et des sabotages . p.24 III) Mesures à appliquer dés la libération du territoire . [...]
[...] Une extension des droits politiques, sociaux et économiques des populations indigènes et coloniales. La possibilité effective pour tous les enfants français de bénéficier de l'instruction et d'accéder à la culture la plus développée quelle que soit la situation de fortune de leurs parents, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires. [...]
[...] Création du Conseil National de la Résistance La France sous l'occupation Allemande Dans cette guerre, où se joue son destin, la formation du Conseil de la Résistance, organe essentiel de la France qui combat, est un évènement capital Ce message envoyé par le général De Gaulle quelques jours avant la première réunion du CNR, prouve l'importance de cette institution singulière. La France est occupée par les Allemands, depuis déjà 3 ans alors. La nécessité d'organiser cette France perdue dans la guerre se fait sentir chez tous les résistants. [...]
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