Dans ce travail sur la République de Weimar, nous allons explorer les origines de sa fragilisation, et cela à travers un cadre théorique précis, regroupant l'étude de la forme institutionnelle de Weimar, la crise économique de 1929 et le facteur des conséquences sociales. Partant d'un premier survol des lectures, nous décelons que les institutions de Weimar, nées de la défaite allemande, vont dès le départ être sources de tensions au sein du corpus politique et social. Certains auteurs vont d'ailleurs considérer que la République était vouée à l'échec dès sa mise en place, car elle était représentative de l'échec allemand, voire de la trahison.
Partant de ce fait, nous considérons que la crise économique de 1929 a engendré des crises sociales qui peuvent être considérées comme résultante d'une longue maturation revancharde à l'encontre de Weimar. À partir de cela nous avons posé l'hypothèse suivante :
"La crise économique de 1929 a engendré des crises sociales latentes, entrainées par la hausse du chômage, l'augmentation des prix, la dépression sociale, et confortées par des chiffres alarmants, notamment le nombre croissant de chômeurs et l'importance du déficit budgétaire, et remettant en cause la nature même du régime, rendu coupable du sort des Allemands, ceci expliquant les dissensions internes à la République cassant le compromis fondateur de 1919, précipitant ainsi son écroulement."
[...] Et ce même si moins de cinq années avant cette crise, le NSDAP de Hitler n'avait récolté que des votes[28]. Nous rejoignons les propos de Claude Klein qui déclare que bien avant le Krach boursier, la République de Weimar était déjà en proie à de nombreux conflits sociaux. Ainsi, en octobre 1928 par exemple ouvriers de la région de la Ruhr manifestent leur mécontentement et réclament des hausses de salaire. Les patrons, trouvant leurs demandes excessives, appliquent ce que l'on appelle un lock-out[29], dès le 1er novembre de la même année. [...]
[...] La période de crise : 1920-1923. Les élections au Reichtag du 6 juin 1920. Ce moment de l'histoire politique de Weimar n'est pas choisi au hasard car il correspond au moment de la radicalisation de la représentation politique Si l'on devait résumer quelque peu la situation, on peut dire que Weimar existait car une coalition la faisait vivre (formée par le parti communiste allemand KPD, le parti socialiste indépendant USPD et le parti sociodémocrate SPD)[14]. Mais à partir du moment où cette même coalition perdait la majorité, ce qui sera le cas lors de cette élection, et cela de façon définitive, nous pouvons dès lors parler d'une prémisse du climat qui va s'en suivre. [...]
[...] pp. 113-125, page 114. http://herve.dequengo.free.fr/Rueff/AI/AI1.htm NERE, Jacques, La crise de 1929, Paris : A. Colin pp. 101-102. GAZIER, Bernard, La crise de 1929, Paris : Presses universitaires de France pages 47. Ibid. page 48. McNEIL, William C., American money and the Weimar Republic: economics and politics on the eve of the Great Depression, New York, Columbia University Press page 237. Ibid. pp. 240-248. [...]
[...] La République de Weimar face à la crise économique de 1929 La crise économique de 1929 a-t-elle eu des conséquences sociales qui ont pu déstabiliser la République de Weimar ? Introduction Dans ce travail sur la République de Weimar, nous allons explorer les origines de sa fragilisation, et cela à travers un cadre théorique précis, regroupant l'étude de la forme institutionnelle de Weimar, la crise économique de 1929 et le facteur des conséquences sociales. Afin de mener à bien notre recherche, nous nous poserons une question relative à la fragilisation de la République de Weimar, formulée en ces termes : crise économique de 1929 a-t-elle eu des conséquences sociales qui ont pu déstabiliser la République de Weimar ?' Pour tenter d'y répondre, nous commencerons d'abord par faire un bref rappel des faits, donc de la crise économique et de son origine d'une façon générale brève. [...]
[...] La qualité de l'enseignement va diminuer car la part du budget qui y est consacré chute. Ainsi, si l'on adopte un indice de base 100 en 1913 ; soit la part du budget alloué à l'enseignement, cet indice tombe à 27,8 en 1929[34]. Un autre secteur touché est celui de la santé. Toujours sur un indice de base 100 en 1913, la part consacrée à ce service par l'Etat tombe à un niveau impressionnant de 39,2[35]. Le secteur agricole sera lui aussi durement touché. [...]
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