Dans les années 1870 apparaît une nouvelle génération de républicains, qui se sent différente de celle de 1848 : cette génération veut rompre avec la précédente : ils veulent que la IIIème République soit une réussite. C'est une jeunesse ardente composée de leaders politiques qui ont entre 35 et 50 ans et qui ont été formés dans l'opposition à l'Empire. C'est la génération des Jules (Simon, Grévy, Favre, Ferry) mais aussi celle de Léon Gambetta et d'Ernest Picard. Qu'est-ce qui sépare alors ces deux générations ?
[...] Comment donc interpréter le boulangisme ? Comme une récurrence du bonapartisme ? Peut-être. Comme un mouvement démagogue ? Certainement mais aussi insatisfaction de l'opinion publique. S'agit-il d'un fascisme ? C'est très peu probable. On a souvent vu dans Boulanger l'homme qui aurait pu renverser la République. [...]
[...] La République des républicains Introduction A partir de 1875, on se demande que sera cette république. Thiers : "La République sera conservatrice ou ne sera pas." "La République est le régime qui nous divise le moins" Il voit donc la République comme un régime faute de mieux mais les républicains ont une toute autre conception du régime qui s'installe. En effet, dans les années 1870 apparaît une nouvelle génération de républicains, qui se sent différente de celle de 1848 : cette génération veut rompre avec la précédente : ils veulent que la IIIème République soit une réussite. [...]
[...] La crise boulangiste Qui est Boulanger ? C'est un républicain qui vient de l'extrême gauche, l'un de ses premiers protecteurs fut Clemenceau. Il est nommé ministre de la guerre en 1886. C'est un homme dynamique, jeune, intelligent. C'est aussi un militaire efficace, il modernise l'armée avec le fusil "Lebel" et tient des discours revanchards. Il sait asseoir très rapidement sa popularité grâce notamment aux images d'Epinal. Cette popularité intervient à un moment où la IIIème République traverse une crise morale et politique : Jules Grévy doit démissionner, en effet, son gendre était à la tête d'un trafic de décorations, de nombreux scandales sont alors dénoncés par les adversaires du régime qui sont nombreux (radicaux, bonapartistes, légitimistes, nationalistes qui sont les nouveaux venus avec M.Barrès). [...]
[...] Le Sénat et la Chambre des Députés se composent d'une majorité de républicains modérés. De plus, depuis 1873 et pour 7 ans, c'est le Général Mac-Mahon qui est Président. Il dispose de pouvoirs très étendus, on est en présence d'un exécutif fort. Le but des républicains dans ces quatre années est de conquérir le pays par le suffrage universel. Ils le feront pas à pas, d'élection en élections. La crise principale de ces premières années survient le 16 mai 1877 : Mac-Mahon renvoie Jules Simon comme la Constitution le lui permet et forme un ministère de droite dirigé par le Duc de Broglie. [...]
[...] Constans utilise tous les moyens pour parvenir à ses fins. Les nationalistes sont battus, ils n'ont que 38 élus. Boulanger s'enfuit en 1891à Bruxelles où il se suicidera sur la tombe de sa maîtresse. L'échec de Boulanger marque ainsi la capacité de la République de se défendre bien : "la République gouverne mal mais se défend bien" devient un nouvel adage à la mode. Comme l'a écrit M.Winock, la République a la chance d'avoir de "bons ennemis", elle sait, au plan national, remporter les élections au second tour. [...]
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