La cinquième République succède à la quatrième République (1946-1958) suite à l'adoption d'une nouvelle constitution présentée par référendum par Charles de Gaulle le 28 septembre 1858. Cinquante ans plus tard, celle-ci est toujours en place mais on pourrait se demander si le pouvoir et la pratique du pouvoir des présidents successifs de la cinquième République depuis 1958 n'a pas connu certaines évolutions. Nous répondrons à cela en nous intéressant aux différentes façons de pratiquer le pouvoir adoptées par les présidents successifs et aux évolutions du pouvoir au cours de leur mandat présidentiel. Nous essayerons de répondre à cela en nous intéressant dans un premier temps à ce sujet sous les mandats de De Gaulle et de George Pompidou, puis sous celui de Valéry Giscard d'Estaing et enfin sous ceux de François Mitterrand et Jacques Chirac qui sont les deux seuls présidents ayant connu des périodes de cohabitation.
Charles de Gaulle est élu comme premier président de la Vème République en décembre 1958 à la suite de l'adoption de la constitution de la Vème République. Mais son élection s'est faite dans des circonstances très particulières. En effet, il est élu au suffrage universel indirect par un collège de 80 000 grands électeurs (notables). Il est élu selon la constitution en place à cette époque pour un mandat de 7 ans. Celui-ci est le chef de l'État, représentant du pouvoir exécutif avec l'aide de son gouvernement qui comprend le premier ministre et l'ensemble des différents ministres. La constitution lui confère de très larges pouvoirs. En conséquence, il est le chef de l'armée et ainsi le responsable de l'armement atomique (aucune bombe nucléaire ne peut être déclenchée sans son accord même s'il est conseillé par de nombreux haut-gradés tels que le chef de l'État major). Il choisit son premier ministre avec lequel il nomme l'ensemble du gouvernement qu'il peut destituer à tout moment s'il estime qu'il ne rempli plus convenablement ses fonctions ou s'il est en désaccord profond avec lui. Il peut également dissoudre l'assemblée nationale, consulter le peuple français sur un projet de loi par référendum (...)
[...] Ceci est associé à de nombreuses évolutions dans le pouvoir en lui même permises par des modifications partielles de la constitution au cours des mandats. On pourrait également se demander de quelle façon, le président actuel Nicolas Sarkozy élu en mai 2007 exerce son pouvoir. On pourrait notamment citer l'importance donnée à ses conseillers tels que Claude Guéant et Henry Guénot ou bien l'exposition volontaire de sa vie privée. Le pouvoir est actuellement en phase d'être partiellement modifié avec l'ajout d'un nouvel article à la constitution française prévoyant l'engagement des présidents à réduire la dette publique. [...]
[...] Aucun changement significatif dans le pouvoir n'apparaît durant la présidence de George Pompidou qui lui succède de 1969 à 1974. Cependant, il accepte une certaine ouverture politique que refusait De Gaulle. Son slogan ; l'ouverture dans la continuité résume parfaitement son ambition. Sous l'impulsion de son premier ministre Jacques Chaban Delmas jusqu'en 1972 accepte l'entrée du Royaume-Uni dans la CEE et fait de nombreuses réformes ouvrières : création du SMIC, encouragement du dialogue ouvrier-patronat . En 1974, Valéry Giscard d'Estaing accède au pouvoir jusqu'en 1981 et constitue un tournant dans la pratique du pouvoir. [...]
[...] En conséquence, il est le chef de l'armée et ainsi le responsable de l'armement atomique (aucune bombe nucléaire ne peut être déclenchée sans son accord même s'il est conseillé par de nombreux haut-gradés tels que le chef de l'État major). Il choisit son premier ministre avec lequel il nomme l'ensemble du gouvernement qu'il peut destituer à tout moment s'il estime qu'il ne rempli plus convenablement ses fonctions ou s'il est en désaccord profond avec lui. Il peut également dissoudre l'assemblée nationale, consulter le peuple français sur un projet de loi par référendum. [...]
[...] En effet, il dispose du droit de grâce (décision qui prévaut sur toute décision de justice telles que les célèbres annulations massives de P.V lors de l'élection d'un nouveau président), et du droit d'user des pleins pouvoirs en faisant appliquer l'article 16 de la constitution en cas de crises graves et dans lesquelles l'intégrité du territoire est menacée. Ces différents pouvoirs conférés au président de la République restent pour la plupart inchangés malgré quelques évolutions. En effet, en 1962, De Gaulle présente un projet de loi au référendum qui permettrait l'élection du président de la République au suffrage universel direct par l'ensemble des citoyens majeurs (de plus de 21 ans à cette époque). [...]
[...] Il favorise aussi la culture et l'éducation avec la construction de la bibliothèque Nationale en 1981. Son successeur, J. Chirac (1995-2002 et 2002-2007 qui sont ses deux mandats à la tête de l'État français) connaîtra à son tour la cohabitation à la suite d'un échec de son parti (le RPR) aux élections législatives de 1995 qui entraîne la nomination par Jacques Chirac du leader du parti socialiste sorti vainqueur de ces élections : Lionel Jospin. Cette cohabitation s'étendra jusqu'en 2002 avant la nomination de Jean-Pierre Raffarin succédé par Dominique de Villeppin en 2005. [...]
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