Alors que la 4ème République vient de s'écrouler sous les problèmes coloniaux et l'instabilité gouvernementale, Charles de Gaulle apparaît comme « l'homme providentiel ». Il se dit prêt à assumer les responsabilités du pouvoir afin de régler les questions institutionnelles, coloniales et internationales.
Comment de Gaulle a-t-il pesé sur la politique française de 1958 à 1969 ?
Il met tout d'abord en place une pratique du pouvoir qui lui est propre. Il se soucie également fortement du statut de la France au niveau international. Enfin, cet exercice du pouvoir est la cible de critiques croissantes (...)
[...] La pratique gaullienne du pouvoir se caractérise également par un lien étroit entretenu avec les français. En 1962, une réforme de la constitution est approuvée par référendum afin que le président soit élu au suffrage universel direct. En 1969, les conditions de départ du général témoignent également de son attachement au soutien populaire. En perdant un référendum sur la régionalisation considéré comme une question de confiance aux français, De Gaulle quitte immédiatement le pouvoir. [II. La place de la France dans le monde comme axe politique majeur] De 1958 à 1969, l'axe majeur de la politique de Charles de Gaulle consiste en la préoccupation du statut international de la France. [...]
[...] La montée des oppositions] La politique du général De Gaulle est victime d'oppositions diverses. [A. La peur d'un dictateur et les indépendances des colonies forment deux front d'opposition] Dès la fin de la 4ème République, une manifestation antigaulliste a lieu à Paris, dénonçant un coup d'Etat. Par la suite, ce sont les partisans de l'Algérie française qui se sentent trahis par un général s'engageant dans la voie de l'indépendance algérienne. Une opposition violente se forme : l'Organisation Armée Secrète organisant des attentats, notamment contre De Gaulle en 1961. [...]
[...] Comment de Gaulle a-t-il pesé sur la politique française de 1958 à1969 ? Il met tout d'abord en place une pratique du pouvoir qui lui est propre. Il se soucie également fortement du statut de la France au niveau international. Enfin, cet exercice du pouvoir est la cible de critiques croissantes. [I. Mise en place d'une pratique particulière du pouvoir] Charles de Gaulle met en place un pouvoir présidentiel, en lien direct avec les français. [A. Une régime présidentiel] Dès la formation des nouvelles institutions, le général opte pour un régime présidentiel à deux chambres, qui favorise la gouvernance de l'exécutif. [...]
[...] En 1963, De Gaulle pose son veto à l'adhésion du Royaume-Uni dans la CEE y voyant le cheval de Troie des Etats-Unis Il cherche donc à favoriser l'axe Paris Bonn en signant la même année le traité de l'Elysée, instaurant davantage de coopération entre la France et l'Allemagne. Il mène également une politique originale à l'égard de l'URSS. Il rencontre N. Khrouchtchev tout en critiquant le totalitarisme soviétique. En 1964, il reconnaît la République populaire de Chine. [B. Le règlement des questions coloniales] Enfin, De Gaulle considère que le règlement rapide des problèmes coloniaux est impératif pour l'image internationale de la France. [...]
[...] Sa pratique individualiste su pouvoir ainsi que son caractère traditionnel et autoritaire l'empêchent cependant de survivre politiquement à la libéralisation et à la modernisation de la société dans les années 1960. Charles De Gaulle meurt en 1970 à Colombey-les-Deux-Églises. Loin d'avoir été un simple homme politique, il a marqué la France depuis son entrée dans la résistance. Il convient donc de s'interroger sur son influence post- mortem, aussi bien sur les institutions, les symboles que sur l'exercice du pouvoir en France. [...]
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