Le 13 mai 1958, à la suite d'une manifestation qui tourne à l'insurrection à Alger, le général de Gaulle est appelé au pouvoir pour régler la crise algérienne et fonder un nouveau régime. Face aux nombreux problèmes qui assaillent le pays et l'incapacité de la IVème République à les résoudre, il apparaît comme le seul capable de redresser la France et jouit d'une grande popularité héritée de son rôle pendant la résistance. Entre juin 1958 et décembre 1958, il est président du Conseil et René Coty reste chef de l'Etat.
A son investiture en juin, le général de Gaulle forme un gouvernement d'union nationale ou tous les grands partis politiques sont représentés (...)
[...] L'année 1962 marque un tournant dans la république gaullienne. Dès septembre 62, le général de Gaulle annonce une révision de la Constitution prévoyant l'élection du président de la République au suffrage universel direct. En octobre 1962, l'Assemblée réplique par une motion de censure qui renverse le gouvernement Pompidou. Le général de Gaulle dissout l'Assemblée Nationale et annonce alors de nouvelles élections. Tous les partis politiques invitent les électeurs à rejeter la réforme mais le 28 octobre des votants approuvent la réforme. [...]
[...] Père de la Résistance pendant la seconde guerre mondiale, créateur de la Vème République, chef absolu et incontestable, le général de Gaulle reste la figure emblématique de la Vème République et de l'exercice du pouvoir dans ce régime. Il démarre l'ancrage des institutions de la Vème République dans la vie politique française, et son successeur Georges Pompidou ira, par ailleurs, dans la continuité de cette politique. [...]
[...] Ainsi, il retire la France de l'Otan en 1966. Dans ses rapports avec le Tiers-Monde, le général de Gaulle poursuit la décolonisation en préconisant la coopération à la place de la domination. Parallèlement, le général de Gaulle, au sommet de sa popularité, impose une interprétation des institutions de la Vème République. Pour lui, elle réside avant tout dans la séparation des pouvoirs. Il fait du chef de l'Etat le seul pouvoir réel, toutes les grandes décisions sont prises à l'Elysée, le gouvernement se trouve réduit à un rôle d'exécution et le Parlement devient une chambre d'enregistrement. [...]
[...] La guerre d'Algérie est le principal problème que doit affronter la Vème République entre 1958 et 1962. Le FLN ne cesse d'affirmer sa détermination de ne discuter que de l'indépendance et crée un Gouvernement provisoire de la République Algérienne sous la présidence de Ferhat Abbas. Le général de Gaulle est convaincu que la poursuite de la guerre épuise le pays et entrave ses projets. Ainsi, en 1959, il reconnait le droit de l'Algérie à «l'autodétermination c'est-à-dire le libre choix que les Algériens eux-mêmes voudront faire de leur avenir. [...]
[...] Un groupe de juristes rassemblés autour de Michel Debré (ministre de la justice et fidèle du général) rédigent la Constitution qui est adoptée par le gouvernement puis soumise au peuple par référendum le 28 septembre 1958 : 80% des votants l'approuve. Le mois suivants, les élections législatives ont lieu et ne se déroulent plus à la proportionnelle mais au scrutin uninominal majoritaire à deux tours. Le parti communiste, puissant sous la IVème République y perd un tiers de ses électeurs. En revanche, le nouveau parti crée à l'occasion des élections pour rassembler les diverses familles du gaullisme, l'Union pour la nouvelle République (UDR) remporte 20% des suffrages. [...]
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