Le général de Gaulle, grande figure de la Résistance, est rappelé au pouvoir par la crise de mai 1958 après douze ans de traversée du désert.
Celui qu'on appelle le « sauveur des Français » est bien décidé à calmer les troubles qui agitent la France et l'Union française à la suite de l'insurrection d'Alger. Or, le général est partisan d'un régime à l'exécutif fort, permettant au président de gouverner en solitaire, alors que depuis 1946 la constitution de la IVième République maintient un régime parlementaire. Nous verrons donc comment, durant son activité présidentielle de décembre 1958 à avril 1969, de Gaulle a oeuvré pour asseoir la dominance du chef d'Etat et redonner indépendance et grandeur à la France (...)
[...] Mais à son retour d'Allemagne où il avait été consulter le général Massu, le 30 mai, de Gaulle annonce la dissolution de l'Assemblée Nationale. Les nouvelles élections législatives ramènent le calme avec une majorité pour l'UNR devenue UDR. L'autorité du général a été fortement ébranlée par ces événements qui expliquent sans doute en partie son départ en avril 1969, après que les Français se sont opposés à lui lors d'un référendum sur la régionalisation. Ainsi, ses onze ans de mandat ont permis à de Gaulle de réaliser certains des projets qu'il avait pour la France. [...]
[...] De Gaulle en vient à bout grâce à l'application de l'article 16. Face à ces événements, il a recours au référendum pour convaincre les pieds-noirs que la France métropolitaine soutient sa décision et qu'ils doivent accepter l'indépendance de l'Algérie des Français acceptent l'autodétermination, et en 1962, ils plébiscitent la signature des accords d'Evian. En 1968, d'autres difficultés majeures surviennent à l'intérieur même du pays : l'agitation des étudiants qui protestent contre la dictature de l'Etat devient un mouvement social avec la grève générale de neuf millions de syndicalistes. [...]
[...] Toutefois, les idées gaulliennes ont longtemps marqué la France et ont connu une continuité relative pendant les mandats de Georges Pompidou et de Valéry Giscard d'Estaing. [...]
[...] Pour maintenir son image, il fait de nombreux discours, prend des bains de foule, et contrôle les médias par une censure très forte. Dans le domaine économique, il fait en sorte que tout soit encadré par l'Etat. Il établit des planifications quinquennales souples, promeut l'aménagement du territoire (autoroutes, immeubles ) et dévalue de façon masquée par la création d'un nouveau franc. nouveau franc = 100 anciens francs) pour relancer l'économie. Mais il s'occupe par-dessus tout de la politique étrangère et de la défense nationale, ses domaines réservés. [...]
[...] En 1946, dans le discours de Bayeux, le général de Gaulle exprime sa vision d'un système politique où dominerait l'exécutif. Lorsqu'il est investi de la charge de président du Conseil en 1958, il fait rédiger une nouvelle constitution, fondatrice de la Vième République. Elle est adoptée par référendum avec 80% des suffrages. Cette constitution renforce le pouvoir du président de la République. Il est élu pour sept ans au suffrage indirect par électeurs, puis au suffrage universel à partir de 1962, ce qui lui permet d'échapper à la pression du Parlement et lui confère une grande légitimité. [...]
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