Le régime républicain tel que nous le connaissons aujourd'hui ne s'est pas imposé naturellement ou facilement en France ; avant d'être une République et de demeurer une République, la France a connu un grand nombre de régimes politiques, son histoire institutionnelle est l'une des plus riches d'Europe. Entre monarchie et République, la France a longtemps hésité et ce n'est que depuis l'avènement de la Cinquième République en 1958 que le régime Républicain semble s'être imposé à tous et ne plus provoquer de combats politiques ni d'oppositions majeures (...)
[...] Le Second Empire s'est effondré. IV/ La IIIe République La IIIe République naît dans un contexte extérieur difficile : la situation militaire n'est pas à l'avantage de la France, la capitale doit capituler le 28 janvier 1871. Une assemblée constituante est constituée, les monarchistes y sont majoritaires. Adolphe Thiers est élu Président de la République, il signe la capitulation de la France face à l'Allemagne, le pays perd l'Alsace et la Lorraine et doit payer l'indemnité de guerre, une indemnité qui va ruiner le pays. [...]
[...] Par un nouveau plébiscite, le 21 novembre 1852, Louis-Napoléon Bonaparte fait rétablir l'Empire, c'est la fin de la Première République. Le Second Empire est officiellement proclamé le 2 décembre 1852. La période du Second Empire fut une période d'essor et d'expansion économique, le pays se développe et devient plus riche. Le pays se modernise, profite de la Révolution Industrielle, se dote d'un réseau de chemin de fer, le commerce se développe et entraîne un essor du capitalisme ainsi que du secteur bancaire. [...]
[...] Cette abdication va entraîner la proclamation de la République. Dans une période troublée, un gouvernement provisoire se forme et une nouvelle forme de suffrage est adoptée : le suffrage universel, une universalité relative car sont électeurs seulement les hommes, mais cette fois sans condition de propriété, sans montant minimal d'impôts à payer, les femmes sont exclues du système électoral, elles ne peuvent ni voter ni se présenter à des élections. C'est pourtant un nouveau pas vers une ère nouvelle, la monarchie semble désormais impossible à rétablir et le nouveau mode de suffrage introduit plus d'égalité parmi les citoyens. [...]
[...] Une division se fait jour entre Républicains et Socialistes. Les Républicains reprochent aux Socialistes de prendre des mesures trop coûteuses comme l'ouverture d'ateliers nationaux pour occuper les chômeurs. Lors des premières élections au suffrage universel : le 23 avril 1848, ce sont les Républicains qui emportent la majorité des suffrages. Ils prennent la décision désastreuse de réduire les dépenses en fermant les ateliers nationaux, ils condamnent à la misère des milliers d'hommes et de femmes. Ils utilisent même la violence pour mettre fin à l'insurrection des ouvriers en juin, une colère consécutive à la fermeture des Ateliers nationaux. [...]
[...] Le pays se modernise mais la vie politique elle n'est guère moderne, les élections ne sont pas démocratiques mais elles existent et les Français se rendent aux urnes régulièrement, le suffrage universel entre profondément dans les esprits. En 1869, le Second Empire devient plus libéral, Louis-Napoléon Bonaparte proclame une amnistie envers les Républicains. Des mesures plus sociales sont prises : vote du droit de grève, liberté de la presse La vie politique est plus animée. En 1870, les électeurs approuvent majoritairement les réformes entreprises par le Second Empire, le fortifiant par la même occasion. [...]
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