Le choix du régime constitue l'une des manifestations des divisions qui perdurent en France depuis 1789 et la République est l'une des alternatives possibles. Au milieu du XIXe elle est d'abord une idée politique et un programme dont les fondements et l'image se trouvent dans l'héritage de la Révolution française. Si les valeurs qui la fondent sont bien connues - nation, liberté, égalité -, la République comme régime reste à réinventer et fait alors l'objet d'aspirations exaltées comme de craintes terrorisées, sentiments qui recoupent pour bonne part les grandes divisions sociales et culturelles, que connaît alors le pays et qu'illustrent plusieurs antagonismes tels Paris-province, catholiques-libre-penseurs ou ouvriers-notables (...)
[...] Abandon de la dimension romantique et tri dans l'héritage révolutionnaires (Quinet et la Terreur) ( in fine le courant républicain est la seule opposition solide et résolue et elle engrange peu à peu les bénéfices des critiques croissantes subies par le gouvernement impérial (législatives 69). Enfin le temps de la guerre : seule alternative crédible sur le moment, il est logique que la République soit proclamée après Sedan, par défaut et occasion. Cette légitimité modeste est vite compensée par l'héroïque conduite du combat, la défaite finale ne remettant pas en cause le courage des leaders républicains, devenus ainsi hommes d'état après avoir été opposants. La violence qui semblait inhérente à la République retrouve là une dimension positive, l'esprit de Valmy sinon sa réussite. [...]
[...] Le succès de Dorgères reste limité dans les campagnes, l'armée ne suit pas les projets de la Cagoule, le parti communiste perd rapidement beaucoup d'adhérents. Au total si à la fin des années Trente la société française peut être mécontente de sa vie politique et vivre anxieusement de profondes divisions (Front populaire), rares sont les remises en cause crédibles de la République et l'adhésion à de tels projets reste très minoritaire. B Vichy : la république condamnée ? Pour le sujet Vichy doit être analysé comme l'aboutissement de l'antiparlementarisme et de la critique de la République. [...]
[...] La République que LNB renverse en 1851 est-elle encore républicaine ? Lui- même s'appuie sur les contradictions et insuffisances du régime que peu défendent (insurrection surestimée du SE et large approbation plébiscitaire) : LNB à propos de la IIe République parle de ses idéologues pour y opposer bon sens et pragmatisme ; il répétera être sorti de la légalité pour entrer dans le droit. On a donc un échec de la République qui s'est trouvée en opposition avec valeurs et aspirations de la majorité sociale (nombre et puissance). [...]
[...] Acceptée par la société, la République a donc influé sur l'évolution de cette société vers une démocratisation, non sans résistances/insuffisances. Ouverture sur difficulté à maintenir dynamique de démocratisation de la société, France et ailleurs. [...]
[...] La déception surmontée et la République centralisée Explication de l'évolution 1870/76 : le danger change de camp. Deux éléments mettent les républicains au centre du paysage politique à l'heure de la définition du régime. Tout d'abord la Commune qui se fait contre la République et l'unité de la nation et installe une Gauche, socialiste/extrémiste pour la majorité du pays, à gauche des républicains. Leurs chefs se sont bien gardés (Gambetta) de prendre parti pour la Commune, ont au mieux joué les bons offices (Clemenceau) et souvent approuvé la répression au nom de l'unité nationale (Ferry). [...]
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