Le républicanisme est cette approche de rapport entre l'individu et l'Etat, ou les institutions, non pas comme une limite aux libertés de l'individu mais comme le lieu de son épanouissement. L'individu citoyen se doit, pour être libre et pour se réaliser, d'exercer cette liberté participative par laquelle il est actif au sein des institutions politiques (...)
[...] Pour réussir à déduire la volonté générale, il faut faire la somme des différences des intérêts particuliers. La volonté générale introduit une rationalité dans la volonté particulière, dans les intérêts privés des individus leur permettant de déduire de façon autonome ce qu'est la volonté générale. ROUSSEAU décrit des caractéristiques de la volonté générale. Elle est générale dans son objet et dans son sujet. Il n'y a rien qui soit exclu de cette volonté, il n'y a pas d'objets sur lesquels l'Etat ne puisse légiférer. [...]
[...] C La volonté générale Il y a un problème dans le contrat social qui est que l'on ne voit pas comment l'appliquer. Toute l'idée de la volonté générale soulève des questions sur l'application. Ce n'est pas un texte utopique, qui fixe un idéal impossible à atteindre. Au contraire, il fixe la volonté générale comme ce qui doit être. Ce n'est pas en raison d'une dégénérescence des mœurs et des volontés, à la fin du Contrat Social. La volonté générale est le principe de la République dont le souverain est le peuple dans son entier. [...]
[...] KANT, Le projet de paix perpétuelle, distingue la démocratie de la République. Ça ne se confond pas comme chez ROUSSEAU. Il distingue la forme de domination : qui détient le pouvoir o autocratie, un seul o aristocratie, plusieurs o démocratie, tout le monde ; la forme de gouvernement, la manière dont le pouvoir est exercé : o la forme républicaine, l'exercice du pouvoir est réalisée au nom d'un intérêt universel, raisonnable o la forme despotique, l'exercice du pouvoir est réalisé au nom de l'intérêt d'un seul. [...]
[...] La délibération suppose une collégialité de la prise de décision. Si la politique est une science, il faut simplement un spécialiste de la question sans qu'il y ait besoin de discuter pour prendre la bonne décision, pour gouverner. ARISTOTE prend note du monde imparfait dans lequel règne la politique. Donc la délibération s'impose comme la meilleure modalité de gouvernement car elle permet d'associer, d'additionner les compétences de chacun. Si chacun pris isolément n'est pas un très bon juge, tous ensemble, le peuple en entier, réuni, est meilleur, au moins pas pire, qu'un seul. [...]
[...] En même temps, est totalement nécessaire au bon fonctionnement de la République et pas seulement du contrat social de ROUSSEAU. La crise de la démocratie s'articule autour de ce point : le désinvestissement des citoyens à l'égard de la chose politique parce que la dimension morale de la société est sortie de l'horizon des individus. Sans doute, cette dimension morale n'est pas réalisable. On ne peut pas reprocher aux citoyens de privilégier leur intérêt particulier. L'existence est suffisamment compliquée quand on gère la sienne que l'on délègue à d'autres le destin collectif. [...]
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