Sujet : Les représentations du pouvoir souverain (Islam, Byzance, Occident, Xème-XIIème siècle)
Développement autour de la problématique suivante : Dans quelle mesure les représentations constituent-elles un pilier du pouvoir souverain et de son affirmation ?
Commentaire entièrement rédigé.
[...] En outre, les représentations du pouvoir de visent pas uniquement la population intérieure d'un espace. Les représentations peuvent être utilisées pour affirmer sa supériorité sur un autre état ou pour impressionner les états voisins. Cela peut se faire à travers la construction de palais luxueux, démonstration de puissance et de richesse. Ces palais accueillent les envoyés de l'étranger et leur renommée traverse les frontières. Cette nécessité de s'affirmer sur les autres est particulièrement visible dans le monde musulman, qui fait face à de nouveaux défis avec le califat multiple. [...]
[...] Les représentations permettent la diffusion au plus grand nombres d'une image contrôlée et positive du souverain, affirmant son autorité en renforçant sa légitimité. Nous avons vu que pour cela, les représentations s'appuient sur les caractères sacré, militaire et dynastique du souverain que l'on retrouve dans les trois espaces étudiés dans ce sujet. Notre étude confirme l'importance des représentations dans l'exercice du pouvoir souverain. Cependant, le pouvoir souverain n'est pas le seul à s'exercer sur ces espaces et donc pas le seul nécessitant un travail de légitimation. Nous pourrions élargir le sujet et nous interroger sur les représentations du pouvoir religieux par exemple. [...]
[...] Les regalia, insignes du pouvoir, lui sont remis : la couronne, le bâton et la main de la justice, l'épée du sacre . Tous ces rituels permettent d'ancrer le souverain dans l'Histoire et de le faire accepter par sa cour. Néanmoins, les représentations ne doivent pas toucher uniquement la cour. Tout le peuple doit être fidèle à son souverain. Pour cela, il est nécessaire de faire circuler des images du souverain mais aussi de l'inscrire dans le quotidien de la vie des habitants. [...]
[...] Dans le monde musulman, le calife est à la fois vu comme le lieutenant de Dieu sur terre et comme le descendant du prophète de l'islam (Mahomet). Le rôle d'imam du calife marque cette sacralité. De plus, le calife est à la tête de la umma (communauté de tous les fidèles musulmans). Ce rôle sacré est une part importante de chaque souverain et de sa légitimité. Affirmer la légitimité d'un souverain passe par montrer que Dieu le veut sur le trône. De plus, le souverain est au sommet de la pyramide sociale. [...]
[...] Les hauts dignitaires et le peuple prêtent serment d'allégeance et de fidélité au nouveau calife. Les sujets s'engagent à soutenir et à écouter le souverain. Les signes du pouvoir lui sont transmis durant cette cérémonie, notamment le sceau. Cette cérémonie ritualisée permet au nouveau souverain d'imposer sa légitimité à la cour. Le monde occidentale n'échappe pas à ces rituels. Par exemple, le couronnement de Louis VI le Gros, raconté par Suger, nous permet de mieux comprendre la symbolique de cette cérémonie. Le souverain reçoit une onction d'huile sainte sur le front. [...]
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