Allemagne, Allemagne nazie, unité de renseignement, armée de l'air, Hitler, renseignement militaire, Armement
Les cercles politiques et militaires français avaient considéré la faiblesse de l'Allemagne d'après-guerre comme un simple état passager et temporaire, puisque les forces matérielles permettraient inévitablement à l'Allemagne de dépasser la puissance militaire française. Dans ce travail, nous prenons l'exemple de l'unité de renseignement de l'armée de l'air, et cela nous ramène à la question suivante : quelle était l'importance de l'unité de renseignement de l'armée de l'air et les services de renseignement français ?
[...] À la lumière de cette évaluation alarmante des intentions d'Hitler, les services de renseignement français tentent de suivre de près le développement de l'armée allemande. Dès 1933, l'état-major français estimait que le réarmement allemand avait progressé au point que l'Allemagne possédait une armée plus importante, sinon mieux entraînée et mieux équipée, qu'une France économiquement ravagée et substantiellement désarmée. Puisque les Français ne réarmaient pas au même rythme que les Allemands, le Conseil supérieur de la guerre avertissait en mai 1934 que la France risquait de perdre son avantage militaire sur l'Allemagne Ce problème était aggravé par les déficiences systématiques de la formation des recrues françaises. [...]
[...] À de nombreux moments critiques, les évaluations des services de renseignement français ont eu un impact décisif sur la politique française, notamment le passage à une dépendance accrue vis-à-vis de la Grande-Bretagne dans les années 1930. Dès le début, l'appareil de renseignement français a correctement perçu la nature du défi lancé par Hitler à la France et à l'Europe. L'organe de renseignement de l'armée française, a fait état de l'attitude virulemment anti-française d'Hitler et a mis en garde contre le danger qu'il puisse prendre le pouvoir. [...]
[...] Les estimations des services de renseignement français prévoyaient officiellement une armée allemande complète pour 1938. Dans l'ensemble, nous pouvons donc conclure que le renseignement militaire français, en particulier l'unité de renseignement de l'armée de l'air, a joué un rôle important pour persuader les dirigeants français des dangers de l'armement accéléré de l'Allemagne. Par conséquent, conformément à ce que nous rapportons et les références que nous avons consultées, les évaluations françaises du rapport de force défavorable entre la France et l'Allemagne, ainsi que le manque d'options militaires unilatérales disponibles contre l'Allemagne, était bel bien réelles. [...]
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