Renouveau islamique, situation en Azerbaïdjan, rituels, mariage, funérailles, circoncision, pèlerinages, enjeu, question des nationalités, musulmans dans l'Union soviétique, religion, croyance, gouvernement soviétique, islam
Bayram Balci s'est consacré à la question du renouveau islamique en Azerbaïdjan après la chute de l'Union soviétique. Toutefois, il a consacré dans ses ouvrages quelques chapitres aux prémices de ce renouveau, à partir des années 1970. Il constate ainsi que, en Azerbaïdjan comme ailleurs dans les territoires musulmans de l'URSS, l'islam s'est maintenu tout au long de la période soviétique à travers les rituels (mariage, funérailles, circoncision, pèlerinages).
[...] Aussi, le gouvernement fait face à la montée des revendications nationales et/ou démocratiques. Il s'agit de tout faire pour ne pas trop irriter les religieux, qui pourraient alors se sentir solidaires des mouvements dissidents. La religion est donc perçue comme un moindre mal, car elle reste très facilement sous contrôle, face à la montée du sentiment national. La solidarité islamique peut ainsi diluer les solidarités ethniques en Asie centrale et dans le Caucase, et plus particulièrement le panturquisme, ou touranisme, dont pourraient se servir les rivaux occidentaux depuis la Turquie. [...]
[...] Le renouveau islamique n'est pas ici inquiétant par crainte d'une révolution à l'iranienne, mais plutôt parce qu'il accentue l'originalité des populations d'Asie centrale et du Caucase qui, de ce fait, pourraient exiger davantage d'autonomie, dans le sens d'un fédéralisme. Le renouveau islamique est bien une réalité, mais il précède les événements d'Iran. Il s'inscrit ainsi dans un mouvement général de renouveau religieux qui touche également les chrétiens. Il est difficile de trouver une explication définitive à ce phénomène de renouveau religieux, mais il pourrait être très fortement lié à l'éveil des nationalités. [...]
[...] Le renouveau islamique et la situation en Azerbaïdjan en 1979 Bayram Balci s'est consacré à la question du renouveau islamique en Azerbaïdjan après la chute de l'Union soviétique. Toutefois, il a consacré dans ses ouvrages quelques chapitres aux prémices de ce renouveau, à partir des années 1970. Il constate ainsi que, en Azerbaïdjan comme ailleurs dans les territoires musulmans de l'URSS, l'islam s'est maintenu tout au long de la période soviétique à travers les rituels (mariage, funérailles, circoncision, pèlerinages). La pratique de l'islam a donc pu rester vivace dans la sphère privée, même si elle n'était pas affichée publiquement. [...]
[...] L'enjeu crucial à cette époque reste celui du réveil des identités nationales qui menace la politique soviétique des nationalités. La religion peut même, dans une certaine mesure, apparaître comme un allié objectif du pouvoir, lui permettant de contrecarrer les solidarités ethniques tout en s'assurant des soutiens à l'international. L'Azerbaïdjan, bien que chiite comme l'Iran, semble avoir été moins touché que les autres républiques musulmanes. Aujourd'hui encore, l'Azerbaïdjan reste parmi les pays musulmans l'un de ceux où la pratique religieuse est la plus faible. [...]
[...] L'islam est donc strictement encadré par le régime. Le gouvernement a mis en place quatre institutions islamiques, correspondant respectivement à l'Asie centrale, le Caucase du Nord, l'Azerbaïdjan et le Tatarstan. Chaque institution est dirigée par un mufti, et les quatre institutions sont censées agir indépendamment les unes des autres, bien que le mufti d'Asie centrale ait acquis une prééminence de fait. Les imams sont formés dans des universités soviétiques, et le régime s'assure que ce soit les éléments les plus dociles qui obtiennent le titre d'imam. [...]
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