« René Monory a incarné cette dualité si rare chez un homme politique, à la fois défenseur de l'ancrage local et de la diversité de nos territoires mais aussi précurseur de la révolution des nouvelles technologies et de la société de demain » (Claude Bertaud, président du Conseil général de la Vienne, UMP). « Les salariés garderont le souvenir d'un homme respectueux des autres, soucieux de l'intérêt général, très présent pendant toutes ces années (…) Tout René Monory se résumait dans sa capacité de surprendre et de frapper fort, bref d'avoir toujours un temps d'avance » (Dominique Hummel, président du directoire du Parc du Futuroscope). « C'était un grand homme et j'avais beaucoup de respect pour lui. René Monory était curieux, inventif, un bâtisseur qui a beaucoup fait pour la Vienne avec le Futuroscope. Il était fidèle à ses convictions politiques mais lorsqu'il défendait son département, c'était toujours l'intérêt général qui prévalait. C'était un redoutable adversaire politique mais qui nous a toujours laissé notre liberté de parole » (Alain Claeys, député-maire de Poitiers, conseiller général d'opposition de 1982 à 2002, PS).
A l'image de ces trois témoignages choisis, c'est une pluie d'hommages unanimes qui, à droite comme à gauche, ont accompagné la nouvelle du décès de René Monory (le 11 avril 2009). Mais plutôt que de nous arrêter sur sa disparition, nous nous intéresserons plutôt à l'œuvre de sa vie, à ce pour quoi tant d'hommages lui sont rendus. Car ces citations laissent également deviner une personnalité relativement hors du commun chez ce « baron » de la Vienne et grand homme de la Ve République.
L'intérêt de ce mémoire est en effet relevé par la singularité de ce personnage autodidacte, parti de rien et arrivé au sommet, qu'on surnommait localement le « shérif » pour sa force et son autorité. Mais qui se démarquait aussi par une vision futuriste des choses comme le laisse entendre le directeur du Futuroscope.
Nous nous demanderons donc qui est René Monory. Autrement dit, qu'est-ce qui explique son ascension ? Quelles étaient ses allégeances politiques ? Et évidemment, qu'a-t-il réalisé, quel est son legs à la société ?
[...] C'est surtout la grande réforme des universités qu'il engage avec son secrétaire d'Etat Alain Devaquet qui se heurte à d'importantes manifestations étudiantes. Après la mort de l'étudiant Malik Oussekine le 6 décembre 1986, le Premier ministre retire le projet de réforme. Si cet évènement a freiné son enthousiasme habituel pour changer les choses, il n'a toutefois pas tué le Monory moderne et futuriste tel que nous le connaissons. L'embellie du Sénat grâce à René Monory En effet, dès le lendemain de son élection à la présidence du Sénat en 1992, Monory cherche à introduire rapidement le changement dans la vieille maison Il désire donner à l'institution une image moderne et ouverte sur le monde Il engage ainsi de nombreuses réformes internes cherchant à améliorer la communication et doter la Chambre haute d'outils de travail adaptés à son temps. [...]
[...] Choisi pour son expérience et son modernisme, Monory a toujours le souci d'anticiper l'avenir, ce qui lui a toujours donné un temps d'avance sur ses concurrents. Sa carrière atteint son apogée en 1992, lorsqu'après Poher, Monory se présente à la présidence du Sénat, en vue de se placer pour les élections de 1995. Il remporte toutefois le mandat dès 1992. Le Loudunais s'est fixé alors pour objectif de moderniser la vieille institution. Ce qu'il a déjà réalisé à de très nombreuses reprises, il veut l'appliquer au Sénat. [...]
[...] Il est doté de l'esprit d'entreprise que nous pouvons déjà remarquer dans la façon dont il a transformé le petit garage de son père en une PME. Le Monory entrepreneur se retrouve dans ses actions publiques tant au niveau local qu'au niveau national. Surnommé le shérif il va s'attacher à moderniser, avec dynamisme et autorité, sa ville, son département et à plus grande échelle son pays. Et surtout, René Monory, passionné des nouvelles technologies, est tourné vers l'avenir et projette cette vision futuriste dans tous les projets qu'il entreprend. René Monory a été un visionnaire à tous les niveaux, localement, nationalement, internationalement A. [...]
[...] René Monory était curieux, inventif, un bâtisseur qui a beaucoup fait pour la Vienne avec le Futuroscope. Il était fidèle à ses convictions politiques, mais lorsqu'il défendait son département, c'était toujours l'intérêt général qui prévalait. C'était un redoutable adversaire politique, mais qui nous a toujours laissé notre liberté de parole (Alain Claeys, député-maire de Poitiers, conseiller général d'opposition de 1982 à 2002, PS). À l'image de ces trois témoignages choisis, c'est une pluie d'hommages unanimes qui, à droite comme à gauche, ont accompagné la nouvelle du décès de René Monory (le 11 avril 2009). [...]
[...] C'est alors que Monory envisage de se présenter au Sénat. Il n'est toutefois pas très connu à l'époque et il doit compter sur l'aide de Pierre Abelin et d'autres barons locaux pour communiquer autour de sa personne. En 1968, il est donc élu à la chambre haute. Dès son arrivée au Sénat, le jeune politicien bouscule la fatalité centriste et pousse Alain Poher à se présenter à la présidence du Sénat, qu'il remporte. Monory entre également à la très convoitée commission des finances, où il se démarque encore une fois par son talent. [...]
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