Origines des fascismes, différentes caractéristiques, pensée politique fasciste, arrivée au pouvoir, expérience nouvelle sur le plan politique
11 Novembre 1918, la Première Guerre mondiale est enfin terminée. Particulièrement meurtrière, elle laisse derrière elle une Europe divisée, et affaiblie. Parmi les pays européens, l'Italie est dans le camp des vainqueurs et est dirigée par le roi Victor-Emmanuel III. L'Allemagne, elle, fait partie des vaincus. Le Reich chute, et laisse la place à la République de Weimar, qui, après des débuts mouvementés (le 9 novembre 1918, alors que Philipp Scheidemann la proclame, Karl Liebknecht tente de mettre en place une République socialiste), met en place un régime démocratique.
Deux pays dont la situation est différente, et qui devraient, normalement, évoluer différemment. Et pourtant, ces deux États vont suivre la même trajectoire, pour aboutir à des régimes fascistes.
[...] Ainsi, en 1939, le NSDAP compte 8 millions de membres, et le PNF 2,6 millions. Il s'agit véritablement de partis-société, l'ensemble de la société y est représenté. Si les premiers adhérents le sont dans un esprit militant, par conviction, à mesure que ces régimes restent au pouvoir, il devient nécessaire à une grande partie de la population de les rejoindre. Les Italiens vont même jusqu'à associer le sigle PNF à la formule Per necessita familiare qui montre à quel point le parti noyaute la société, et que si l'on veut espérer y progresser, il est obligatoire d'y adhérer. [...]
[...] Puisqu'ils sont antilibéraux, ils condamnent les valeurs héritées de la philosophie des Lumières, à l'origine de la doctrine des Droits de l'homme. Ils condamnent également le socialisme et le communisme qui sont des adversaires politiques. Le terme socialisme du nazisme est juste l'expression de la coloration sociale que le régime donne à la politique. Le premier élément de parenté entre les fascismes allemand et italien, c'est donc leurs adversaires, qu'on peut résumer en l'esprit des Lumières. Mais ils ont aussi des valeurs communes, qu'ils essayent de promouvoir, comme l'idée de nation, et le nationalisme. [...]
[...] En Italie et en Allemagne, le projet de forger un homme nouveau se développe: c'est une des caractéristiques du totalitarisme. L'éducation a donc une importance prépondérante. C'est bel et bien pour cela que les premières réformes des fascistes au pouvoir concerneront également l'éducation, afin de fasciser les programmes scolaires. Les régimes fascistes créent également des organisations de jeunesse, qui encadre les futurs fascistes de l'enfance jusqu'à l'âge adulte. (document Le sport est particulièrement important, car le changement de caractère passe par la transformation des corps. [...]
[...] Si ces deux régimes fascistes ont de nombreux points communs, ils ont aussi quelques différences. Ainsi, si ils sont tous les deux nationalistes, il apparaît que la conception de la nation qui les anime n'est pas la même en Italie et en Allemagne. Pour les Italiens, la nation se base sur une langue, une histoire, une conception politique et des projets collectifs communs. Pour les Allemands, l'idée de Nation est avant toute chose liée à une conception biologique et raciale. [...]
[...] En septembre 1922, les fascistes commencent à occuper des villes, et à en renvoyer les maires. Mais c'est véritablement la Marche sur Rome, qui débute le 27 Octobre, qui va permettre à Mussolini de s'imposer comme l'homme d'Etat providentiel, appelé au pouvoir par le Roi Vittore-Emmanuelle III. Face au vide politique qui régnait alors, le fasciste est venu s'imposer. Cet épisode de la Marche sur Rome n'est pas sans rappeler celle qui fit César plusieurs siècles auparavant, lorsque, franchissant le Rubicon avec son armée, il déclenchait la Guerre Civile. [...]
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