Les Empires coloniaux se sont agrandis du quart de la surface du globe entre 1870 et 1914 et, dans les années 20 et 30, c'est-à-dire durant l'entre-deux-guerres, la colonisation européenne atteint son apogée. Le monde colonial représente 42% des terres émergées soit près d'1/3 de la population mondiale. Les principaux empires se voient d'ailleurs attribuer un certain contrôle des territoires appartenant aux vaincus de la Grande Guerre, accroissant ainsi leur domination coloniale. L'expression « domination coloniale » peut alors être définie comme étant la conquête et l'exploitation d'un territoire ou d'un pays étranger à la nation qui l'administre dans un rapport de totale dépendance politique, économique et culturelle.
Le rayonnement de l'Europe sur le monde ne semble donc pas altéré par la Première Guerre mondiale qui a, au contraire, réaffirmé l'utilité et la légitimité du système colonial. Les peuples colonisés ont, en effet, activement contribué à la victoire de leur métropole en fournissant matières premières et troupes. Ce sentiment est également confirmé durant la crise économique des années 1930 pendant laquelle les pays européens se replient sur leur empire. Cette nouvelle place attribuée à l'empire durant l'entre-deux-guerres est alors exaltée avec par exemple, l'exposition coloniale universelle organisée à Paris en 1931.
[...] Cependant, à l'heure de la victoire, les empires coloniaux ne respectent par leurs engagements. La désillusion est intense pour les combattants indigènes qui perdent alors leur respect du Blanc et un nouvel état d'esprit, contestataire, se propage parmi les peuples colonisés. Une remise en question de la suprématie et du rayonnement de la civilisation européenne sur le monde 2 Un retour au primitif : une culture capable de sauvagerie Le rayonnement de la civilisation européenne est remis en question. En effet, l'une des justifications principales de la domination coloniale européenne était l'idée que les populations colonisées, jugées primitives, devaient être civilisées. [...]
[...] Ce sentiment est ainsi réaffirmé dans les deux principaux empires avec le responsable du Colonial Office, qui proclame en 1938 je ne crois pas qu'il y ait aujourd'hui une section de l'opinion en Angleterre qui soit disposée à remettre à une autre puissance, quelle qu'elle soit, une parcelle des territoires dont nous sommes responsables soit comme puissance coloniale, soit comme puissance mandataire et le président du Conseil, Édouard Daladier, qui déclare que la France n'est pas prête à céder un seul pouce de terre ni un seul de ses droits Ainsi, l'entre-deux-guerres se distingue comme un tournant dans l'histoire coloniale, mais pas comme une rupture. Bibliographie : Le paradoxe colonial de l'entre-deux-guerres, entre apogée et critique . Dictionnaires et encyclopédies - Dictionnaire encyclopédique, Paris, Philippe Auzou - Grand dictionnaire Hachette, encyclopédique illustré, Paris, Hachette - Encyclopédie Universalis . [...]
[...] Le British Commonwealth of Nations : une exception britannique à nuancer L'évolution de l'empire britannique, beaucoup plus avancée que celle des autres empires, semble faire exception. En effet, les Britanniques distinguent le Colonial Empire qui regroupe les colonies du British Commonwealth of Nations qui regroupe les dominions qui obtiennent en 1931, grâce au statut de Westminster, la totale souveraineté intérieure et extérieure. Cependant, malgré certaines tentatives de réformes, ces dominions sont à majorité d'origine européenne, anglo-saxonne et mise à part l'Inde, les Britanniques n'envisagent pas d'étendre ce statut au reste de leurs colonies. [...]
[...] Ainsi, de véritables insurrections peuvent voir le jour, comme celle du Rif menée par Abd el-Krim qui échoue en 1926 mais qui, d'une part, fournit au Maroc son héros national et d'autre part, retient l'attention des autres leaders nationalistes. La découverte de l'idéologie communiste par les élites : l' araignée bolchévique D'autre part, ayant étudié en Europe les thèses marxistes, la doctrine communiste se répand chez certaines élites qui réfèrent davantage à la théorie anti-impérialiste. On assiste alors à l'essor des partis communistes nationalistes dans les colonies comme le parti communiste indonésien (PKI) fondé en 1920 ou le parti communiste indochinois créé en 1930 par Ho Chi Minh. [...]
[...] La remise en cause de la domination coloniale dans les années 1920 et 1930 Les Empires coloniaux se sont agrandis du quart de la surface du globe entre 1870 et 1914 et, dans les années 20 et 30, c'est-à-dire durant l'entre-deux-guerres, la colonisation européenne atteint son apogée. Le monde colonial représente 42% des terres émergées soit près d'1/3 de la population mondiale. Les principaux empires se voient d'ailleurs attribuer un certain contrôle des territoires appartenant aux vaincus de la Grande Guerre, accroissant ainsi leur domination coloniale. [...]
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