ce cours parle du clergé, du reflux du religieux au XVIIIe siècle
[...] La trame des séminaires se fait plus dense entre 1650 et 1675 lorsque tous les grands diocèses se dotent de cette institution qui est généralisée au début du 18[e] siècle. Là se forge un modèle unitaire de bon prêtre qui doit mener une vie digne et retirée, bon connaisseur des rituels et des cérémonies, passé maître dans l'art du catéchisme et du sermon. Globalement, les résultats de cette œuvre disciplinaire sont sensibles. Le port de la soutane, par exemple, fait de nets progrès dans le Bassin parisien et le Nord-Est du royaume dès l'époque de Louis XIII. [...]
[...] AU XVIIIe siècle, nombre d'observateurs moraux et cléricaux font de la ville « perverse », le tombeau des vertus chrétiennes. Qu'est ce qui peut nourrir semblables déplorations ? Ce reflux religieux est amorcé dans les villes vers 1715, une bonne vingtaine d'années avant les campagnes. Paradoxes ou échec de la réforme catholique ? A côté de la réforme du clergé paroissial, l'autre clef de la re-christianisation des fidèles est l'effort entrepris pour épurer les cérémonies (fêtes, processions, mariages . les représentations, les pratiques des fidèles. [...]
[...] Une religion « contestée » au siècle des Lumières ? 1. Le clergé : un ordre « éclaté » Sous l'Ancien Régime, la société cléricale est très hiérarchisée et ses richesses profitent inégalement à ses membres. Ordre privilégié, (comptant 150000 clercs, environ de la population), les clercs sont exemptés de l'impôt royal et du prélèvement de la dîme. En matière judiciaire, ils dépendent de la juridiction de l'Église, les officialités* qui étendent leurs compétences aux affaires de mœurs mettant en cause des laïcs. [...]
[...] ) tandis que Vovelle évoque également des testaments totalement profanes . ; 2° les tentatives d'explication Celles-ci ne sont pas simples si l'on ne veut pas sombrer dans les lieux communs moralisateurs de certains clercs et hommes de lettres du XVIIIe s : la ville corrompt (cf le thème du paysan ou de la paysanne pervertie dans la littérature du temps, Marivaux en tête) La réforme catholique n'est pas interrompue, les préceptes de la pastorale réformée lors du Concile de Trente (1545-1563) continuent d'être appliqués. [...]
[...] Le port de la soutane rend visible l'état ecclésiastique. À côté du clergé séculier - curés, évêques qui vivent dans le siècle - se tient le clergé régulier, c'est-à-dire des religieux (hommes et femmes) qui vivent en communauté après avoir prononcé, en théorie à seize ans, trois vœux (pauvreté, chasteté, obéissance), sous l'autorité d'un abbé ou d'une abbesse. Ils respectent une règle, par exemple celles de saint Benoît, de saint Augustin, de saint François. Certains religieux vivent dans une retraite absolue comme les Trappistes, cisterciens réformés au 17[e] siècle ; d'autres comme les ordres mendiants* s'engagent dans des œuvres missionnaires. [...]
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