Madagascar a toujours été en relation avec l'extérieur, depuis des siècles. D'abord avec les pays riverains de l'Océan Indien, à savoir la côte orientale de l'Afrique, la péninsule arabique, les pays du golfe Persique et l'Inde. Les relations avec les Arabes originaires de ces pays étaient surtout d'ordre commercial : échange de marchandises, telles que perles, céramique, argent, contre des esclaves, du bois, des carapaces de tortues.
L'extension de ces relations aboutit parfois à l'établissement d'échelles commerciales sur des îles proches de la grande terre, ou sur les côtes malgaches mêmes, comme cela fut le cas au nord-ouest, au nord-est et au nord de la grande île. La longévité de ces relations avec les Arabes eut comme autre conséquence, une influence profonde sur la langue et la civilisation malgache.
À l'époque où l'influence européenne est en passe de devenir plus forte, à partir du XVIe siècle, les Arabes sont encore activement présents dans l'île, jusque pratiquement à la fin du XIXe siècle, dans le domaine commercial notamment. Bien plus, après le transfert de la capitale du Royaume d'Arabie à Zanzibar, dès le début du XIXe siècle, le roi de l'Imerina entretient des liens d'amitié avec le roi Saïd- Saïd, relations continuées par la reine Ranavalona Ire, avec échange d'ambassadeurs dans les années 1830.
[...] Les Hollandais pensèrent que Madagascar pourrait contribuer à la réalisation du programme. Ainsi, les Hollandais se présentent dans l'histoire de Madagascar comme étant les premiers traitants s'esclaves réguliers. Les esclaves de traite malgache étaient acheminés tous vers le Cap, l'Île Maurice.Les Hollandais se livrent à cette traite jusque vers les années 1770, et ils n'étaient pas les seuls, les Anglais et les Français n'étant pas en reste dans cette affaire. Avec leur Compagnie des Indes orientales et leurs négriers respectifs, leurs navires écument les eaux de l'Atlantique sud et l'Océan Indien du sud-ouest pour approvisionner les Antilles, les Amériques, les Caraïbes, les Mascareignes en esclaves provenant du golf de Guinée, de la côte occidentale de l'Afrique et aussi de Madagascar. [...]
[...] Il s'ouvre au progrès à l'occidentale Ouverture de Madagascar à l'Occident La reine Rasoherina veuve et successeur de Radama II continue la libéralisation par son prédécesseur. Mais elle avait à résoudre certains problèmes laissés en suspens et tout en premier lieu, elle s'attela à la tâche de lever l'hypothèque laissée sur le royaume par la charte Lambert. Après de longues négociations, elle obtint l'annulation de la charte et l'incinération des deux copies originales à Tamatave, moyennant le paiement à la compagnie Lambert d'une indemnité de piastres s'argent, au mois de décembre 1865. [...]
[...] D'autre part l'environnement international fortement teinté d'impérialisme colonial triomphant, prévaut alors et encourage la France à faire feu de tout bois pour obtenir une fois pour toutes que Madagascar lui revienne dans le partage du monde Et c'est la première guerre entre Madagascar et la France de 1883 à 1885, dont les conséquences entérinées par les dispositions du traité du 17 décembre 1885 seront consolidées par la deuxième guerre de 1894-1896. Pendant toute cette période, l'influence européenne sur le plan culturel et économique à Madagascar s'approfondit. La direction du pays est entre les mains d'un groupe plus ou moins christianisé, acquis aux conceptions occidentales dans tous les domaines. [...]
[...] Conflit dans les relations avec les Européens (1829-1861) Des changements survivent dans les relations de Madagascar avec les Européens à l'accession de Ranavalona Ire, épouse de Radama Ier, au trône. Son règne coïncide avec une période de grande expansion impérialiste de l'Occident en direction de l'Afrique, et qui n'épargne pas Madagascar. Le royaume doit faire face à une attaque de Gourbeyre qui, par pure démonstration de force, bombarde Tamatave. Une année auparavant, la reine Ranavalona Ire avait fait savoir dans une de ses lois du royaume qu'elle reconnaissait l'utilité de l'enseignement prodigué par les missionnaires, ainsi que l'organisation de l'armée, de façon moderne, commencée par Radama Ier. [...]
[...] Paradoxalement, la traite fut aussi une source d'enrichissement pour la minorité de dirigeants de certains royaumes- le Fiherena, le Menabe au XVIIe et dans la première moitié du XVIIIe siècle, l'Imerina dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Radama Ier et les Britanniques A l'aube du XIXe siècle, la guerre consécutive à la Révolution française est près de se terminer. Elle s'est répercutée à Madagascar par le bombardement anglais de Foulpointe, un des établissements français au-delà du Cap de Bonne-Espérance. Le chef de la traite française se déplace alors à Tamatave qui va devenir la plaque tournante de la traite dans toutes nationalités, sous tutelle du Mpanjakamena Jean René. [...]
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