On dit que les guerres ont des raisons futiles et des causes profondes. Il existe de nombreuses causes au déclenchement de la Première Guerre mondiale et rétrospectivement, elle paraît inévitable. Cependant, plusieurs fois, l'entrée en guerre aurait pu être évité. La guerre qui s'ouvre au courant de l'été 1914 est totalement inédite, par son ampleur et ses conséquences. Le déclenchement des hostilités en 1914 n'a pas seulement ébranlé le Vieux Continent. Il secoua également toutes les périphéries géographiques que sont les colonies des grandes puissances. Ce n'était pas la première fois que les États européens faisaient appel à leurs colonies mais, dans un cadre d'une guerre de grande envergure, une situation nouvelle s'était mise en place. Tout comme la mère-patrie, la colonie devait à son tour fournir une large contribution à un effort de guerre souvent très éloigné de ses intérêts propres. Le jeu des alliances transforme rapidement le conflit en affrontement mondial. Les nations n'hésitent pas à mobiliser et sacrifier leur population et leurs ressources avec des conséquences majeures. Des villages écrasés et mêlés à la terre, des villes dévastées par le feu, une terre retournée par un incessant bombardement, des vies anéanties, civiles ou militaires, des êtres humains démembrés, gazés, défigurés, des disparus et des morts, de toutes nationalités. La Première Guerre Mondiale a profondément marqué le monde et l'Histoire du 20ème siècle.
[...] En 1935, le Führer organise un plébiscite, dont le triomphe l'autorise à rétablir le service militaire en Allemagne et à créer une aviation de guerre. Enfin, en mars 1936, il remilitarise la Rhénanie et crée une ligne de fortifications le long de la frontière française. Il apparaît bientôt, notamment lors de la guerre civile d'Espagne entre 1936 et 1939, que la guerre est le but d'Hitler, qui réarme massivement son pays au mépris du traité de Versailles, malgré les protestations réitérées, mais jamais accompagnées d'actions militaires des démocraties parlementaires. Face à ces violations, l'Angleterre est attentiste, et les Etats-Unis isolationnistes. [...]
[...] Le 1er septembre 1939, sous déclaration de guerre, les troupes allemandes pénètrent en Pologne. Le 3 septembre, la Grande-Bretagne, puis la France, déclarent la guerre à l'Allemagne. Cet avancement assuré vers la guerre engloutit insatiablement tous les espoirs investis dans une paix durable, une sécurité collective à l'échelle mondiale. En définitive, si le début de l'après-guerre a été laborieux du fait de la prise de conscience des conséquences de la guerre comme traumatisme moral, mais aussi comme obligation d'une entente entre les vainqueurs sur le règlement diplomatique du conflit et comme amertume grandissante des vaincus, il n'en reste pas moins que la situation s'étant apaisée, grâce à une volonté internationale pacifique et un climat économique favorable, se traduisant par un adoucissement des relations entre les vainqueurs et les vaincus et l'accession des petits Etats à la souveraineté, des espoirs de prospérité économique et de paix internationale presque illimitée dans le temps sont nés. [...]
[...] Alors que les banques américaines, anglaises, allemandes et françaises sont puissantes sur le marché international, leurs déboires vont déstabiliser l'ensemble des puissances économiques. En effet, la circulation des capitaux est devenue de plus en plus autonome vis-à-vis des productions et des échanges : l'excès de spéculation boursière, et l'irrationalité des comportements des agents de bourse, ont accéléré le rythme de circulation de l'argent, indépendamment des opérations économiques. C'est ainsi que la valeur totale des actions s'est accrue de entre janvier 1925 et janvier 1929, donnant l'impression d'une prosperity décennale. [...]
[...] Le règlement diplomatique de la guerre étant achevé vers 1923, l'environnement semble favorable. La démocratie se propageant, la prospérité économique s'installant, les conditions sociales et culturelles s'améliorant, le ciel international semble traversé d'éclaircies. En effet, les relations internationales paraissent marquées par le sceau d'une volonté de paix, notamment en ce qui concerne les négociations par rapport au sort des pays vaincus, mais aussi des Etats moins puissants, dont le rôle mondial est moindre. Qu'est-ce qui rend possible ce climat et comment se traduit-il ? [...]
[...] Ces relations ont-elles été renforcées par une confiance pleine d'espérance, ou cette confiance a-t-elle été entachée par une méfiance et des craintes internationales provoquant la désillusion ? L'espoir d'un retour à l'ancienne a-t-il été bercé d'illusions ? Certes, les répercussions de la perception internationale des conséquences immédiates de la guerre entament l'après-guerre de manière impitoyable et exacerbent les tensions internationales, mais il convient ensuite de mettre en évidence les perspectives optimistes offertes par les années 20, pour enfin souligner que ces espoirs ont été détruits par la prise de conscience du mirage qu'ils ont été, et par le retour des conflits et des tensions dans les années 30. [...]
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