« France-Angleterre » : un combat séculaire qui a connu une recrudescence sous Napoléon Ier. Cette période est marquée par de nombreuses volte-face entre les deux pays. Ainsi est-on passé de la paix à la guerre, même économique, jusqu'au règlement final du conflit avec la bataille de Waterloo qui a tourné à l'avantage des Anglais .
Pourquoi de telles dissensions entre ces deux nations ? D'abord parce que Napoléon avait des tendances xénophobes et surtout hégémoniques : il voulait conquérir le monde. Pourquoi détestait-il l'Angleterre ? Il était jaloux de ce pays qui réussissait économiquement et qui, surtout, dominait les mers. Piqué dans son orgueil d'être battu sur les flots et de ne pouvoir débarquer sur l'Île, il ne pardonnera jamais à l'Angleterre d'être maîtresse de l'océan. De leur côté, les Anglais, par « instinct de conservation » mais aussi par haine pour Napoléon, résistèrent très bien à ses multiples attaques !
Quoi qu'il en soit, il faut se montrer prudent et ne pas exagérer la situation : la rancoeur n'était pas le seul sentiment qu'éprouvaient les deux pays l'un envers l'autre : une certaine admiration allant même jusqu'à la passion se rencontrait parfois.
Ainsi, cette étude des relations franco-anglaises sous Napoléon Ier - succincte par la force des choses - tentera de démontrer qu'il existait une gradation des sentiments éprouvés de part et d'autre de la Manche. D'abord, la législation anglaise paraît rejetée unanimement (I) ; ensuite, les hommes politiques français et anglais se montrent moins intransigeants et plus ciblés, réservant leurs attaques à leurs homologues (II) ; enfin, les citoyens sont beaucoup plus nuancés, oscillant entre la haine et la passion pour leurs voisins (III)
[...] Ils sont toujours détestables pour Bonaparte [ . ] Il faut qu'une nation soit bien haïssable pour qu'on se réjouisse de semblables malheurs et c'est pourtant ce que je fais de bien bon cœur (THIBAUDEAU A.C., Mémoires (1799-1815), Paris, éd. Plon, pp. 96-97) + Selon Walter Scott : L'amour-propre aussi irritable que celui de Napoléon devait surtout redouter l'arme du ridicule ; aussi les sarcasmes des journaux anglais et les caricatures des boutiques de Londres furent les aiguillons secrets qui l'excitèrent, en grande partie, à rompre la paix d'Amiens [ . [...]
[...] / NISMES : Pour soutenir l'institution du jury, on nous présente ses succès en Angleterre. Mais la procédure des jurés n'a pas adouci le caractère de ces insulaires. Le tableau journalier des crimes de cette nation, qui met en usage l'assassinat et la peste pour repousser un ennemi qu'elle a provoqué en rompant un traité solennel à peine signé, ne doit pas nous porter à adopter son système dans la procédure criminelle : le jury n'a pas rendu ce peuple meilleur ; et si, nous nous en rapportons à ce que nous apprennent les voyageurs, est-il un pays en Europe où le vol, surtout sur les grandes routes, soit plus fréquent et mieux organisé que dans cette île ? [...]
[...] 64) + Il subsiste un fond de politesse et de courtoisie que l'on retrouve aussi bien dans les villes que dans les campagnes et dans les divers milieux sociaux. Les Français sont gais, bavards, s'accommodent des situations les plus gênantes, vivent au jour le jour sans beaucoup se soucier du lendemain ; ils jouissent pleinement des libertés qu'ils ont conquises et de la sécurité et de la stabilité que leur offre le régime consulaire [ . ] (GERBOD, Voyages au pays des mangeurs de grenouilles, op. cit., p. [...]
[...] Les relations franco-anglaises sous Napoléon Bonaparte France-Angleterre : un combat séculaire qui a connu une recrudescence sous Napoléon Ier. Cette période est marquée par de nombreuses volte-face entre les deux pays. Ainsi est-on passé de la paix à la guerre, même économique, jusqu'au règlement final du conflit avec la bataille de Waterloo qui a tourné à l'avantage des Anglais[1]. Pourquoi de telles dissensions entre ces deux nations ? D'abord parce que Napoléon avait des tendances xénophobes[2] et surtout hégémoniques : il voulait conquérir le monde. [...]
[...] ] Vous verrez dans le Moniteur de demain la relation d'un attentat inouï des Anglais contre quatre frégates espagnoles. Faites insérer dans les journaux plusieurs articles, dans le but d'exciter l'Espagne à la guerre et d'indisposer le plus possible les puissances de l'Europe contre l'Angleterre. + Tome 10, p 8788 : A Cambacérès ; Milan prairial an XIII (26 mai 1805) : [ . ] Vous pouvez contredire hautement la nouvelle qu'on répand de la conclusion d'un traité d'alliance de l'Angleterre avec la Russie. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture