Un des faits majeurs du 19ème siècle est l'unification de l'Empire allemand victorieux de la France en 1871. L'Allemagne devient alors par son poids démographique, économique et militaire le 1er adversaire de la France dans la vie internationale que ce soit dans la guerre ou dans la paix.
A partir de 1871et pendant un demi siècle, face au poids et au dynamisme croissant de l'Allemagne, se développe en France une hantise de l'Allemagne. Entre 1914 et 1918, la France est victorieuse de l'Allemagne et la peur obsédante de l'Allemagne semble alors dissipée. Cependant, la France se trouve meurtrie : 1,4 millions de mort et autant de blessés, les régions sont dévastées, les villes sont en ruines, des millions d'hectares incultivables Certains veulent oublier ce bilan douloureux, d'autres se détendent après cette longue période de tensions. Néanmoins, le pays est tellement marqué par la guerre qu'il est difficile de complètement de se contenir. La tristesse domine chez ceux qui ont perdu un proche, et d'autres se réjouissent d'avoir su renverser la situation alors que leur pays était au bord de la défaite. La société française veut donc empêcher un retour à la guerre.
La fin des combats va donc marquer l'entrée dans une configuration nouvelle des relations franco allemandes. En effet, après le traumatisme de la 1ère guerre mondiale, les négociateurs vont vouloir refaire l'Europe pour empêcher la répétition d'un tel conflit.
On vient alors à se poser la question suivante : l'issue militaire du conflit mettrait-il un terme à l'affrontement entre ces voisins ?
Dans un 1er temps, nous abordons la France et l'Allemagne au lendemain de la 1ère Guerre mondiale, de 1918 à 1920. Ensuite, nous étudierons l'épreuve de force des années 1920 à 1923. Enfin, nous verrons qu'à partir de 1924 jusqu'au début des années 30, la France et l'Allemagne vont favoriser une politique de conciliation.
[...] Fin 1922, l'Allemagne est parvenue à ses fins ; la reconstruction est une réussite mettant ainsi en échec le projet versaillais. Entre l'Allemagne et la France, l'affaire des réparations constitue un drame moral et financier. L'Allemagne souhaite payer le moins possible et accuse la France de vouloir vivre des dividendes financiers. En avril 1921, le montant des réparations est fixé à 132 milliards de marks or mais le gouvernement allemand refuse et démissionne. Le chef du gouvernement français, Briand est favorable à une baisse des obligations allemandes. [...]
[...] Ces conditions sont à accepter en bloc, sans négociations. Ainsi, la nuit du 11 novembre 1918, les généraux allemands et alliés se réunirent dans un wagon-restaurant du général Foch, à Rethondes, et signèrent l'armistice à Rethondes. L'Allemagne est alors, selon les mots de Foch à la merci des vainqueurs Un fossé sépare l'Allemagne et France. En effet, les Allemands ressentent la défaite comme un malheur inévitable mais injuste et immérité tandis que pour les Français, l'armistice est un immense soulagement, le symbole d'une victoire méritée. [...]
[...] Mais, elle pose comme condition à la ratification des accords, l'évacuation par les troupes alliées de la zone d'occupation de Cologne. Peu après, la zone de Cologne fut évacuée. Le 19 novembre, l'Allemagne ratifie le traité de Locarno et l'entrée a la SDN sous diverses conditions : une armée réduite pour assurer l'ordre intérieur, être reconnue non coupable de la guerre de 14 et un siège permanent au conseil. Le 8 février 1926, le gouvernement allemand demande l'admission à la SDN. Cependant, ce n'est que le 10 septembre 1926 que l'Allemagne put intégrer la SDN. [...]
[...] En Lorraine, les entreprises allemandes doivent passer en mains françaises. Sur le plan militaire, l'Allemagne, où le service militaire est aboli, voit son armée de métier réduite à hommes. De plus, elle ne peut posséder ni blindés, ni artillerie lourde, ni aviation. En garantie et moyen de pression, la rive gauche du Rhin est occupée par les alliés pour une période variant de 5 à 15 ans . De plus, le Traité de Versailles ne laisse aucune place à l'Allemagne au sein de la SDN ce qui est perçu par l'opinion allemande comme une sorte de bannissement moral hors de la communauté des peuples Le 8 mai 1919, le projet du traité est remis au gouvernement allemand. [...]
[...] Or, le 4 août, seules la Bulgarie et la Yougoslavie n'adhérèrent pas à ce projet, l'Allemagne craignant que l'Union européenne ne stabilise pas ses frontières orientales. L'Italie, quant à elle accepte seulement un principe de coopération européenne. Le projet de Briand fut alors laissé en suspens. Conclusion Dans le climat de récession suite au Krach de Wall Street, qui attise les mécontentements, Hitler va saisir l'occasion pour ranimer les rancoeurs du début des années 20 contre les réparations et le diktat. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture