La France républicaine apparaît aux yeux des autres nations monarchiques ou autocratiques comme une épidémie prête à s'étendre et qu'il faut à tout prix combattre ou éviter. Ainsi la France apparaît comme une nation à part . De plus, elle a un retard économique sur les autres grandes puissances comme l'Allemagne ou la Grande-Bretagne ; elle n'est pas en position de force. Ainsi avec une Grande-Bretagne arbitre et une Allemagne hégémonique, la France a –t-elle été maître de ses relations extérieures entre 1870 et 1914 ? Cette période est marquée par deux grands mouvements : de 1870 à 1914, il y a un renversement de situation et les relations extérieures françaises prennent alors beaucoup plus d'ampleur.
[...] Dans les années 1870-1885, la France subit la politique extérieure des autres et semble donc incapable de mener à bien la sienne. Dans le même temps la France est loin d'être hégémonique économiquement sur l'Europe, elle dépend de l'Allemagne en chimie et en optique par exemple ; de plus le contexte résolument protectionniste ne lui permet pas de nouer des liens sérieux qui auraient pu apaiser les antagonismes politiques. Enfin la redistribution des cartes de la puissance augmente les tensions internationales, surtout pour la France qui est continuellement dépassée économiquement par l'Allemagne puis par la Grande-Bretagne. [...]
[...] L'étau se resserre autour de la France. Celle-ci s'aligne continuellement sur la Grande-Bretagne qui reste son dernier allié potentiel mais son rôle d'arbitre et les contentieux coloniaux qui les opposent rendent une nouvelle fois impossible tout rapprochement. La France est alors seule et encerclée : la Grande-Bretagne en péninsule ibérique, l'Allemagne sur le Rhin, l'Italie au piémont et les Pays-bas sur les Bouches du Rhin ; alors que les relations avec l'Allemagne se dégradent encore plus avec l'affaire Schnaebelé en 1887 et que la même année, une alliance franco-russe semble de moins en moins probable avec le traité de réassurance Germano-russe. [...]
[...] Ainsi avec une Grande-Bretagne arbitre et une Allemagne hégémonique, la France a –t-elle été maître de ses relations extérieures entre 1870 et 1914 ? Cette période est marquée par deux grands mouvements : de 1870 à 1914, il y a un renversement de situation et les relations extérieures françaises prennent alors beaucoup plus d'ampleur. I / Le début de cette période est marqué par la défaite française et par suite le traité de Francfort. La France perd l'Alsace-Lorraine et doit verser 5 milliards de francs or à l'Allemagne, les relations avec cette dernière se détériorent donc fortement dès 1870. [...]
[...] Dès lors les relations se resserrent (1887 : emprunt russe). L'emprunt russe et la neutralité française plaisent à la Russie, une alliance est-elle alors possible à plus ou moins log terme ? Enfin Bismarck a sous estimé le patriotisme français et le panslavisme Russe, ses alliances qui veulent plaire à tous sauf aux français sont de plus en plus compliquées donc faibles. La France en 1890 a donc plusieurs opportunités qui se dessinent et qui vont se réaliser grâce aux erreurs de politique de l'Allemagne post- bismarckienne. [...]
[...] Conclusion Les relations extérieures de la France de 1870 à 1914 semblent donc voulues mais pas maîtrisées. De 1870 à 1890, la France est encerclée par le système Bismarckien. Ses idées politiques la musellent et elle ne peut rien entreprendre avec succès. De plus son économie et le climat protectionniste ne lui permettent pas non plus de se rapprocher des autres pays européens. Il lui faut attendre les multiples maladresses de Guillaume II ainsi qu'une excellente équipe de diplomates comme Hanotaux ou Delcassé pour mener à bien ses objectifs. [...]
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