Dès la première vague française de colonisation au milieu du XVIème siècle, l'acquisition de nouveaux territoires donna naissance à des relations commerciales entre la métropole et les espaces nouvellement conquis. Faible tout d'abord, du fait de longues distances, ces échanges s'amplifièrent au XVIIème siècle
[...] Mais de cet aménagement découle le rôle secondaire des échanges entre la métropole et ses colonies A. Une structure des échanges archaïque Le commerce colonial organise en fonction des choix de la métropole, représente 12% du commerce extérieur total de la France en 1913. La protection coloniale a donc permis aux exploitations françaises de se maintenir et il semble qu'à la veille de la Première Guerre Mondiale, l'empire est déjà un partenaire économique majeur puisqu'il dispute à la Belgique et à l'Allemagne la place de second partenaire commercial. [...]
[...] Mais c'est la phase suivante, celle couramment qualifiée d'impérialiste et s'étendant de 1880 à 1913 qui fut décisive. Cette période qui délimite le sujet fut en effet marquée par une véritable expansion coloniale française et la dépendance des Etats sous son autorité. Elle le fut également par le nouvel élan de l'industrie. En ces temps de domination politique, on peut donc se demander quelle est la nature du commerce avec les colonies. Le drainage des richesses vers la métropole est-il alors le principal objectif des relations entre la France et son empire ? [...]
[...] De plus, le faible dynamisme des marins et commerçants français à cette période s'explique lui aussi par l'indifférence relative des milieux d'affaire. En effet, fin 1913, l'empire ne recevait que des investissements extérieurs français, alors que l'Europe atteignait 61,1% et que, pour fausser encore un peu plus le tout, le Maghreb représentait, à lui seul des capitaux français engagés dans l'empire colonial. Ceci alors que le commerce avec les Etats Unis et l'investissement en Amérique avait connu un essor considérable entre 1880 et 1913. [...]
[...] Il s'agit surtout de l'Algérie et dans une moindre mesure de l'Indochine. L'Algérie a absorbé à elle seule, entre 1880 et des exportations françaises vers l'empire et fournit en retour 46% des importations coloniales de la métropole. Ce qui est considérable. Si le minerai, et particulièrement le fer, occupait une place importante dans les échanges, la plaine de Mitidja était, elle, le lieu d'une production agricole tournée vers la France, avec notamment la culture d'un vignoble de masse. Et il faut savoir qu'à lui seul, le vin algérien représente près du quart de toutes les exportations coloniales. [...]
[...] La France organise à son seul avantage les relations commerciales qu'elle entretient avec son empire colonial. A. L'argument commercial a joué un rôle non négligeable dans la colonisation C'est à partir de 1880 que l'on parle véritablement d'empire colonial pour la France, même si ce terme en sert qu'à désigner un ensemble de territoires indépendants. En effet après que la France se soit installée dans bon nombre de régions au cours du XIXème siècle, la IIIème République achève de construire un très grand empire colonial en constituant les fédérations d'Afrique orientale, d'Afrique occidentale et d'Indochine. [...]
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