Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, la victoire contre le nazisme et la fondation de l'ONU laissent augurer des relations internationales apaisées, pacifiées... Néanmoins, au milieu des ruines, deux puissances que tout oppose s'imposent : les Etats-Unis et l'Union soviétique. La nécessité de lutter contre un ennemi commun ayant disparu, la confrontation succède très vite à l'alliance : dès 1946, Churchill dénonce le "rideau de fer" qui s'est abattu sur l'Europe. Dès lors s'ouvre une nouvelle ère des relations internationales : la Guerre Froide, longue période de conflit larvé ponctué de crises, durant laquelle les deux grands se montrent autant soucieux d'asseoir leur suprématie que de limiter celle de leur rival, utilisant pour ce faire tous les moyens à leur disposition, excepté l'affrontement direct et généralisé. Ainsi, de 1947 aux années 1970, les relations américano-soviétiques ont sans cesse oscillé entre une "paix impossible" et une "guerre improbable". Mais comment ces deux puissances, sous couvert de relations ambigües et conflictuelles, sont-elles parvenues à ne jamais déboucher sur une Troisième guerre mondiale ? (...)
[...] Celle-ci est d'ailleurs illustrée par l'importance des importations de l'URSS de produits manufacturés et de céréales à l'ouest, et en particulier aux Etats-Unis Ceci témoigne de relations relativement apaisées ; toutefois, cette détente se révèle en réalité très limitée, malgré des progrès certains Ainsi, malgré la décrispation des relations américano-soviétiques, force est de constater qu'il ne s'agit pas là d'une véritable paix En effet, si les deux grands ne s'affrontent pas directement, ils s'adonnent néanmoins à des affrontements périphériques nombreux et multiples ! [...]
[...] Khrouchtchev accepte de retirer ses missiles, à condition que Kennedy en fasse autant avec ceux installés en Turquie La crise de Cuba marque ainsi l'apogée de la guerre froide ; mais c'est aussi le premier pas d'un processus de détente des relations américano-soviétiques A cet effet, un téléphone rouge (reliant Moscou et la Maison blanche) est mis en place, afin de faciliter les contacts et négociations en cas de conflit majeur Une fois encore, toute éventualité de guerre semble s'éloigner, sans pour autant instaurer une paix certaine. * La crise de Cuba fait prendre conscience à l'URSS et aux Etats- Unis du danger du surarmement et de la menace d'une guerre possible. [...]
[...] Les deux grands s'adonnent également à une course à l'espace formidable. Toutefois, ces signes tangibles de coexistence pacifique sont entachés par une course aux armements En effet, l'URSS a rattrapé son retard en matière militaire, et est désormais dotée de missiles puissants et de l'arme nucléaire ! Cette situation aboutit dès lors à l'équilibre de la terreur Si ce dernier peut sembler quelque peu menaçant, il dissuade néanmoins chaque grand d'utiliser ses armes, dans la crainte d'une destruction mutuelle ! [...]
[...] L'opinion publique mondiale en vient à s'interroger sur le bien-fondé de cette guerre coûteuse en hommes et qui ébranle l'économie. On dénonce le bourbier vietnamien Enfin, l'Amérique latine est le terrain de lutte idéologique privilégié pour les deux puissances Les Etats-Unis soutiennent des dictatures qui sont pourtant aux antipodes de leurs principes (comme, par exemple, Pinochet au Chili), l'objectif étant de limiter l'influence du communisme Un affrontement sournois et indirect subsiste donc CONCLUSION Ainsi, pendant près d'un demi-siècle, les relations américano- soviétiques ont structuré le monde dans n climat tendu et non dénué d'ambigüités, oscillant sans cesse entre une paix impossible et une guerre improbable Des actes exprimant la volonté d'un certain apaisement alternent avec des manouvres d'intimidation, de menaces et des crises, des conflits indirects et non généralisés qui ont toutefois plongé le monde au bord du gouffre à plusieurs reprises Néanmoins, si l'éventualité d'une Troisième guerre mondiale a fait planer son ombre et a fait trembler le monde, l'Union soviétique et les Etats-Unis ont toujours su dénouer de trop grandes tensions. [...]
[...] Le général américain Mac Arthur, envisageant l'usage de l'arme atomique, est limogé : la menace d'une guerre nucléaire s'éloigne Les frontières se stabilisent et l'armistice est finalement signé en 1953. De même, la guerre d'Indochine, commencée en 1946 et opposant la France au Vietminh, devient un conflit de la guerre froide : suite à la guerre de Corée, l'Amérique a en effet pris conscience de la nécessité d'une aide logistique pour contrer le communisme. Néanmoins, la mort de Staline en 1953, et l'arrivée d'Eisenhower à la présidence étatsunienne imposent une nouvelle donne, qui sera renforcée par l'arrivée de Khrouchtchev au pouvoir en URSS * En 1956, Khrouchtchev jette les bases de la coexistence pacifique à savoir d'une compétition exclusivement économique et idéologique entre les deux blocs, écartant ainsi l'éventualité d'une guerre. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture