Durant le printemps et l'été 1939, la diplomatie soviétique, qui est désormais dirigée par Molotov, le président du Conseil des commissaires du peuple, tente de jouer sur deux côtés : elle négocie avec la France et la Grande-Bretagne une alliance soviéto-franco-britannique, contentant une garantie qui prend en compte toute l'Europe orientale, tout en évoquant un rapprochement avec l'Allemagne. Chacun négocie avec des arrière-pensées : les Occidentaux, qui désirent avant tout empêcher un rapprochement germano-soviétique, font traîner les discussions et esquivent la question de fond : celle d'une véritable convention militaire. Quant aux Soviétiques, informés des aspirations allemandes sur la Pologne, ils sont avant tout préoccupés du sort des Etats baltes, qu'ils souhaitent "récupérer" avant qu'ils ne tombent entre les mains de l'Allemagne. Durant l'été 1939, la méfiance des Soviétiques, inquiets de voir les démocraties conclure un nouveau Munich aux dépens des Polonais, ce qui laisserait aux Allemands libre champ à l'Est, grandit. L'envoi de missions française et britannique, début août, à Moscou, ne lève pas le malentendu. Les envoyés occidentaux, d'un rang secondaire sont porteurs d'un mandat très vague, qui exclut des négociations les questions essentielles comme le passage éventuel des troupes soviétiques par la Pologne ou les Etats baltes et l'engagement précis et chiffré des forces mobilisées par chacune des parties en cas d'agression allemande. Le 21 août, la délégation soviétique reporte les négociations avec les Occidentaux. A cette date, le gouvernement soviétique a décidé de conclure un accord avec l'Allemagne. Depuis la fin juillet, en effet, les Allemands ont multiplié contacts et propositions avantageuses pour l'URSS. Le 14 août, Ribbentrop propose de se rendre à Moscou pour signer un véritable accord politique. Le 19, le gouvernement allemand signe un accord commercial - en cours de négociation depuis la fin de 1938 - très favorable à l'URSS et propose de définir de larges "sphères d'intérêts" soviétiques en Europe orientale.
Voyons comment les relations entre l'Allemagne et l'Union Soviétique vont évoluer pendant la Seconde Guerre mondiale et quelles en sont les causes et les conséquences ? (...)
[...] La Pologne est écrasée en 4 semaines. Dix-sept jours après l'attaque nazie contre la Pologne, l'Armée rouge envahit la Pologne. Accentuant la détresse des Polonais, attaqué des deux côtés, l'intervention soviétique rencontre peu de résistance ; en quelques jours, les Soviétiques font prisonniers (dont officiers). Le partage de la Pologne est confirmé, le 28 septembre, lors de la seconde visite de Ribbentrop à Moscou La dégradation des relations germano-soviétiques La garantie donnée par l'Allemagne à la Roumanie, après l'annexion soviétique de territoires roumains, refroidit les relations entre Berlin et Moscou. [...]
[...] La guerre a fait 50 millions de mort. L'Europe de l'Est et l'URSS, qui à elle seule perd 20 millions d'hommes, sont les plus touchées. Les pertes militaires du conflit germano-soviétique seul sont de soit du total des pertes militaires subies en Europe. Ce massacre s'explique surtout par l'extension et la durée du conflit, par l'extermination des Juifs, par les bombardements aériens et par la surmortalité des civils dans les pays occupés à cause de la sous- alimentation. La guerre entraîne de nombreux transferts de population lors des combats ou du fait de la politique antisémite de l'Allemagne. [...]
[...] Tenant compte de la fragilité des positions allemandes, l'offensive soviétique est lancée le 19 novembre. En quelques jours hommes de la VI et de la IV armée sont encerclées. Le 2 février 1943, malgré l'interdiction d'Hitler, von Paulus capitule. Du 10 au 20 juillet, près de Koursk, se déroule la plus grande bataille de chars de la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle les meilleures divisions blindées allemandes sont écrasées. La bataille de Koursk marque, six mois après Stalingrad, le second tournant de la guerre sur le front russe. [...]
[...] L'Allemagne et l'Union Soviétique 1939 8 mai 1945) I. Durant le printemps et l'été 1939, la diplomatie soviétique, qui est désormais dirigée par Molotov, le président du Conseil des commissaires du peuple, tente de jouer sur deux côtés: elle négocie avec la France et la Grande-Bretagne une alliance soviéto-franco-britannique, contentant une garantie qui prend en compte toute l'Europe orientale, tout en évoquant un rapprochement avec l'Allemagne. Chacun négocie avec des arrière-pensées : les Occidentaux, qui désirent avant tout empêcher un rapprochement germano- soviétique, font traîner les discussions et esquivent la question de fond : celle d'une véritable convention militaire. [...]
[...] Budapest, défendue par les troupes allemandes, n'est vaincu que le 11 février 1945. Après la visite de Tito, début septembre 1944, à Moscou, les troupes soviétiques pénètrent en Yougoslavie. Ainsi, dès octobre 1944, une grande partie de l'Europe orientale est passée sous contrôle soviétique La Conférence de Yalta et la victoire des Alliés. Tenue du 4 au 11 février 1945 dans la station balnéaire de Yalta, sur la côte de la mer Noire, en Crimée, la conférence de Yalta réunit en grand secret les chefs de gouvernement de l'Union soviétique, du Royaume-Uni et des Etats-Unis. [...]
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