Action française, capitalisme, extrême droite, affaire Dreyfus, Henri Vaugeois, Maurice Pujo, Charles Maurras, nationalisme, antisémitisme, catholicisme social, corporatisme, marquis de La Tour-du-Pin, syndicalisme
L'Action française est un mouvement politique nationaliste d'extrême droite qui s'est particulièrement développé dans la première moitié du XXe siècle. L'Action française est fondée en 1898 en réaction à l'affaire Dreyfus par Henri Vaugeois et Maurice Pujo. Elle adopte alors une position antidreyfusarde, mais se veut républicaine. Dès 1899, la revue l'Action française s'affirme comme étant antisémite, hostile à la démocratie. Les structures de l'Action française sont multiples, elle compte un journal qui devient quotidien en 1908 qui porte pour devise "Tout ce qui est national est notre", un groupe de réflexion politique, le Cercle Proudhon, des hommes de main avec les Camelots du roi.
[...] L'Action française va en effet exprimer les rancunes, les envies d'une classe en voie d'extinction, celle des petits banquiers qui découvre que les ouvriers mangent mieux qu'eux, celle des petits propriétaires en train de perdre le capital qu'il avait investi, les propriétaires terriens accompagnés des agriculteurs qui se sentent menacés par la finance internationale et les petits commerçants menacés par l'essor des grands magasins. Les dirigeants de l'action française se trouvaient de dépit de ce qu'ils affirmaient socialement et psychologiquement de l'ordre établi. Conclusion En conclusion, on peut dire que tous aussi implacablement que le communisme, elle rejetait le libéralisme, la liberté sans restriction qu'octroyait celui-ci aux activités du Capital. [...]
[...] Pour Bacconier, ce qui découle du libéralisme qui a détruit l'ordre corporatiste, c'est l'égoïsme, la lutte pour la vie ou la haine de tous contre tous. Bacconier va même jusqu'à reprendre à son compte la théorie de Proudhon selon laquelle « la propriété, c'est le vol ». C'est dans le même esprit que Valois lançait en 1920 la Confédération de l'intelligence et de la production française qui avait pour but d'organiser la production sur une base corporative. Les employés et les employeurs étaient alors considérés comme coproducteurs. Le CIPF attira l'attention des hommes d'affaires qui avaient peur de l'agitation sociale. [...]
[...] L'Action française va voir sa ligne politique évoluer sous l'influence de Charles Maurras qui sera le véritable maitre à penser de ce mouvement. C'est sous son influence que l'Action française devient monarchiste. La doctrine de Charles Maurras est celle du nationalisme intégral, c'est-à- dire véhiculant une idéologie nationaliste, antisémite, antirépublicaine et contre-révolutionnaire, cette idéologie est aussi appelée Maurrassisme. L'historien René Rémond dans son livre sur les droites françaises montrera que l'Action française fut toujours plus nationaliste que monarchiste et plus monarchiste que royaliste. [...]
[...] Cependant, pour pouvoir mettre en place un tel système il faut organiser les relations sociales, c'est le principe du corporatisme. La Tour-du-Pin a véritablement eu une influence très importante sur l'action française, Charles Maurras déclarait à son sujet « ce n'est pas La Tour-du-Pin qui est à l'Action française, c'est l'Action française qui est à la Tour-du-Pin ». B. Le corporatisme comme moyen d'unifier la société Dans la lettre sur les ouvriers, le comte de Chambord écrit « À l'individualisme, opposer l'association, à la concurrence effrénée, le contrepoids de la défense commune, au privilège industriel la constitution volontaire et réglée des corporations libres ». [...]
[...] Cependant, cette conception était remise en cause par l'importance donnée à la hiérarchie qui affirmait les divisions sociales, même quand il en niait la signification. Le bien-être des plus pauvres dépendant des plus riches, cela n'impliquait pas de bouleversement économique. En effet, on imagine mal de voir les riches industriels aider à mettre en place ce système contribuant à l'abondance générale. Si l'idéal de l'Action française pouvait être synonyme de grand changement économique, la volonté de préserver l'ordre établi empêchait en réalité la remise en cause de ce système. [...]
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